LA POLITIQUE
 PORTUAIRE FRANCAISE 
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 REPONSE DU PRESIDENT DU PORT
 AUTONOME DE DUNKERQUE 
 1. Missions portuaires
 contradictoires 
 La politique dam'nagement
 de lespace industriel et portuaire de Dunkerque vise prioritairement ' attirer des
 entreprises et investisseurs pouvant permettre daccro'tre les flux de trafics
 locaux, ' lexport comme ' limport. Cette politique est difficile et exige du
 temps, compte tenu de la concurrence existant en la mati're au plan national et
 europ'en. 
 Il est vrai que le port attire
 parfois des entreprises qui ne g'n'rent pas de trafic portuaire, mais il sagit
 g'n'ralement soit dentreprises susceptibles de g'n'rer ult'rieurement des
 trafics portuaires gr'ce au d'veloppement de leurs activit's, soit dentreprises
 de service aux industries install'es dans le port. 
 Par ailleurs, le port attire des
 entreprises qui ne g'n'rent aucun trafic portuaire dans les zones proches du centre
 ville, sur des sites portuaires en reconversion. 
 2. Coh'rence entre secteurs
 ferroviaire, routier et fluvial 
 Le port de Dunkerque rejoint la
 Cour sur cette remarque, 'tant pr'cis' que la coh'rence multimodale des transports du
 Dunkerquois d'pend essentiellement et dabord de la qualit' des infrastructures de
 communication de son hinterland. 
 Cette qualit' est largement
 perfectible : 
 
 - La liaison autorouti're vers
 lagglom'ration lilloise est v'tuste et insuffisante au regard du nombre de voies
 disponibles rapport'es au trafic de camions actuel et, ' fortiori, futur.
 
  
 
 - Les liaisons fluviales offrent un tirant
 dair insuffisant pour optimiser la rentabilit' des trafics fluviaux vers Dunkerque.
 Cette insuffisance tient au fait quun grand nombre de ponts construits sur le canal
 Dunkerque - Escaut sont actuellement trop bas pour permettre la navigation des unit's
 modernes.
 
  
 3. La coop'ration en mati're
 dinvestissement (Dunkerque  Calais  Boulogne) 
 
 - Partenariat Boulogne - Calais  Dunkerque
 
  
 L'tablissement public
 industriel et commercial " Port autonome de Dunkerque " est pr't '
 apporter son concours ' toute 'tude juridique, financi're, comptable, et technique
 portant sur le rapprochement des ports de Dunkerque, Calais et Boulogne. 
 
 Les pressions exerc'es par les
 ouvriers dockers pour 'tendre leur monopole ' la manutention ' lint'rieur des
 entrep'ts logistiques ont conduit dans le pass' ' privil'gier limplantation de
 ces activit's sur des sites 'loign's des quais. 
 Cest le cas dEurofret
 qui b'n'ficie, ' contrario, dune tr's bonne desserte autorouti're. 
 Le changement de climat social
 depuis la mise en uvre de la r'forme de 1992 permet aujourdhui
 limplantation dactivit's ' proximit' des quais et contribue ' ce que le
 port devienne dans son ensemble une plateforme logistique. 
 4. Les organes de d'cisions des
 ports : signification des pr'visions budg'taires affich'es 
 La liste des investissements qui
 sert de base ' l'laboration du compte emploi-ressource de lEPRD est
 pr'visionnelle. Certains investissements sont subordonn's ' des d'cisions
 externes : Etat, clients, investisseurs priv's
 Dautres peuvent subir des
 retards pour des raisons techniques ou de proc'dures. Lappr'ciation de
 lopportunit' de linvestissement se fait lors de lapprobation de
 celui-ci par le conseil dadministration, pr'alablement au lancement effectif des
 travaux. Cette pratique ne porte atteinte ni aux pr'rogatives du conseil
 dadministration, ni ' la bonne gestion de l'tablissement. 
 5. La r'forme de la manutention 
 Accord sur lanalyse de la
 Cour. Le co't du plan social est conforme aux 'l'ments dinformation fournis par
 le port lors de lenqu'te de 1996. Ces indications font donc abstraction du plan
 emploi de 1996. 
 6. Le r'gime fiscal applicable au
 domaine portuaire en mati're de taxe fonci're 
 Le probl'me appelle une
 clarification. Accord sur lanalyse de la Cour. 
 7. Les contrats de plan
 Etat-r'gion 
 
 - Le recours ' lexpertise de lEtat
 
  
 Tout en reconnaissant
 lint'r't des orientations pr'conis'es par la Cour et la r'alit' des faits
 rapport's, le Port autonome de Dunkerque tient ' pr'ciser quelques 'l'ments constants
 de sa strat'gie. 
 Le port de Dunkerque nest
 pas et nentend pas 'tre seulement un " port industriel de marchandises en
 vrac ". Si les trafics de grands vracs constituent bien entendu un domaine
 particuli'rement important dactivit's, les installations du port lui permettent
 daccueillir toutes sortes de marchandises au service des chargeurs de son
 hinterland.Cette analyse semble valid'e par l'volution actuelle du trafic, et par
 lint'r't dinvestisseurs 'trangers, dans le domaine des marchandises
 diverses et en particulier celui des conteneurs.A ce titre, le chiffre de cent mille
 conteneurs devrait 'tre atteint en 1999, et ne constitue quun objectif
 interm'diaire dans le cadre dune croissance tr's rapide. 
 
 - Lanticipation strat'gique ' Dunkerque
 
  
 L'laboration dun
 plan dinvestissement ' cinq ans (sept dans le nouveau contrat de plan) est un
 exercice tr's difficile pour un secteur dactivit' soumis ' une concurrence
 internationale et aux 'volutions du commerce mondial. 
 Cet exercice est dautant
 plus difficile qu' la diff'rence des ports voisins dEurope du nord, la
 faiblesse des soutiens publics aux investissements dinfrastructure ne permet pas de
 mettre en uvre une strat'gie danticipation. 
 8. Les proc'dures budg'taires 
 
 Tel que pr'vu et organis' par
 la r'glementation, lEPRD constitue un outil pr'visionnel indicatif et souple,
 susceptible de r'pondre aux imp'ratifs de gestion rencontr's par un 'tablissement
 industriel et commercial dont lessentiel des ressources ne peut 'tre qualifi' de
 " captif ", puisque relevant dune activit' ressortissant ' un
 environnement 'conomique concurrentiel. Assimiler un tel outil au budget mis en
 uvre dans des collectivit's publiques, o' les variations de ressources nont
 'videmment pas les m'mes ampleurs, rel've semble-t-il dune d'marche analogique
 excessive. 
 Pour autant, il convient
 dharmoniser le plus possible les r'alisations avec les pr'visions. Il nen
 demeure pas moins que lEPRD des EPIC constitue un instrument de communication
 important, vis ' vis des partenaires des ports, pour amener ces derniers ' se
 positionner sur des enjeux ou des objectifs dinvestissement pour lesquels leurs
 participations ext'rieures sont 'videmment toujours les bienvenues. 
 Ces contraintes g'n'rent des
 'carts, corrig's en cours dexercice au travers de d'cisions modificatives.
 Celles-ci permettent des int'grations ou des ajustements budg'taires effectu's non pas
 tardivement mais bien en fonction de l'volution r'elle dactivit's parfois
 irr'guli'res ou al'atoires(exemple : les fluctuations de trafics agricoles
 li'es aux d'cisions europ'ennes en mati're de quotas c'r'aliers). 
 
 - Ladoption tardive des budgets : 
 
  
 Si la date du 1er
 octobre nest pas toujours respect'e pour larr't' de lEPRD par le
 conseil dadministration, on ne constate pas ' Dunkerque de d'rive telle
 quelle porterait sur plusieurs mois. La date des arr't's des EPRD par le CA du PAD
 furent les suivantes depuis 1995 : 1995 : 7/10/94 ; 1996 :
 20/10/95 ; 1997 : 18/10/96 ; 1998 : 17/10/97 ; 1999 :
 16/10/98. Malgr' les difficult's rencontr'es pour tenir les d'lais r'glementaires
 (vacances g'nant les travaux budg'taires des services, disponibilit' des
 administrateurs en septembre/octobre, etc), les dates dapprobation mentionn'es
 pr'sentent une r'gularit' qui ne peut 'tre assimil'e ' une d'rive. 
 
 - Lexercice de la tutelle sur les budgets. 
 
  
 Les remarques formul'es
 rel'vent des tutelles. Force est toutefois de constater que celles-ci se trouvent souvent
 confront'es, de concert avec les ports eux-m'mes, ' la n'cessit' de faire face ' la
 continuit' des activit's et le cas 'ch'ant ' celle du service public portuaire,
 notamment dans des circonstances exceptionnelles. Les tensions sociales rencontr'es par
 le PAD en 1992 'taient tr's graves ; il semble excessif de faire un cas g'n'ral
 des actions adopt'es par les autorit's publiques ' loccasion de ces circonstances
 exceptionnelles.  
 
 - La programmation pluriannuelle : 
 
  
 Cette programmation, sans doute
 encore perfectible, existe bien au PAD. Un plan glissant ' trois ans est actualis'
 chaque ann'e et pr'sent' au conseil dadministration lors de ladoption de
 lEPRD. Un soin important est apport' par l'quipe de direction '
 l'laboration de ce plan qui constitue un outil de pilotage essentiel. 
 9. La comptabilit' et le
 contr'le de gestion 
 Les modalit's comptables
 d'nonc'es par la Cour ont fait lobjet de r'ponses dans le cadre de la proc'dure
 contradictoire de contr'le sur place de la Cour. 
 Un projet de service de
 lagence comptable est actuellement en cours. Lun des objectifs de ce projet
 est de moderniser le syst'me dinformation comptable dont larchitecture
 informatique, d'velopp'e en interne, noffre plus la transparence et la souplesse
 requise. A partir des proc'dures comptables et informatiques ainsi d'crypt'es et mises
 ' plat, une 'volution de lexistant pourra 'tre effectu'e et permettra
 lacquisition dun progiciel int'gr' (ERP). 
 Compl'mentairement ' ce travail
 sur les proc'dures et leur automatisation, une r'flexion est en cours en mati're
 dorganisation des contr'les internes sur les cha'nes de travail recettes et
 d'penses. 
 10. Les missions de lagent
 comptable 
 La Cour pr'conise une
 modification, voire la suppression, du statut d'tablissement public des ports
 autonomes. 
 Il appartient aux pouvoirs
 publics de se prononcer sur lopportunit' de ce changement substantiel de statut des
 'tablissements portuaires. 
 Toutefois, il nappara't
 pas que le cumul des fonctions dagent comptable et de chef des services financiers,
 cumul certes original mais pr'vu express'ment par linstruction M9-5, fasse courir
 un risque aux fonds publics g'r's dans les ports ou dans les autres 'tablissements
 publics recourant ' cette modalit' fonctionnelle. 
 Le principe de la s'paration des
 pouvoirs entre ordonnateur et comptable doit 'tre en r'alit' appr'ci' par rapport '
 la ma'trise effective du syst'me dinformation utilis' respectivement par les
 services ordonnateurs et comptables, chacun pour ce qui les concerne, et par rapport aux
 moyens de contr'les internes mis ' la disposition de lagent comptable. Les
 r'dacteurs de la M9-5 avaient parfaitement pris en compte et organis' ces imp'ratifs.
 Les ports ont, de ce point de vue, appliqu', semble-t-il, linstruction de mani're
 correcte. 
 Enfin, le r'le de conseiller
 assur' par lagent comptable, ' travers son r'le de Directeur Financier, ne met
 pas en danger la sinc'rit' et la r'gularit' des comptes pr'sent's au conseil
 dadministration. Bien plus, cette pr'sentation est effectu'e dans des conditions
 plus significatives que celles relevant dun commissariat aux comptes, 'pisodique et
 la plupart du temps conduit a posteriori de lex'cution budg'taire et comptable
 r'alis'e par l'tablissement. 
 En r'alit', la certification de
 la sinc'rit' et de la r'gularit' des comptes attest'e par un agent comptable
 appara't non pas li'e ' la coexistence fonctionnelle de fonctions de comptable public
 et de directeur des finances, mais ' la possibilit' qui lui est faite :  
 . d'tre inform', par le
 fait m'me de son int'gration au sein de l'quipe de direction, des choix
 strat'giques et financiers de l'tablissement, et des implications quils
 auront pour ses prises en charge comptables,  
 . de sexprimer, de la
 fa'on la plus libre et la plus responsable, aupr's des instances d'cisionnelles de
 l'tablissement ou aupr's des organes de contr'le ou de tutelle habilit's, 
 . de disposer dun outil
 proc'dural (comptable et informatique) et dune logistique lui permettant
 dassurer ses missions correctement afin notamment dapporter '
 lordonnateur, de fa'on rapide et s're, toutes informations ou conseils dont il
 pourrait avoir besoin. 
 Cette coexistence de fonctions
 est, ' lexp'rience, positivement appr'ci'e au port de Dunkerque, ' la fois par
 lordonnateur, eu 'gard aux avantages fonctionnels, aux 'conomies d'chelle,
 et ' la souplesse de gestion quelle permet, mais aussi par le comptable public pour
 lacc's aux informations utiles, la pertinence des contr'les internes effectu's et
 en d'finitive la s'curisation des imputations et enregistrements comptables quelle
 autorise. 
 11. La comptabilit' analytique et
 le contr'le de gestion 
 Un contr'leur de gestion,
 rattach' au directeur g'n'ral, est en fonction au PAD depuis le 1er Janvier
 1998. 
 Dans le cadre du projet de
 service de lagence comptable, une r'flexion a 't' engag'e sur
 lam'lioration de la comptabilit' analytique ' laquelle est associ' le
 contr'leur de gestion. 
 12. Les proc'dures de passation
 des march's 
 Le seuil des march's pris en
 compte par le PAD est dor'navant le seuil de droit commun : 300 000 F.
 Lorganisation des proc'dures mises en uvre est conforme ' la
 r'glementation. Les chefs de services ont 't' sensibilis's ' lint'r't offert
 par les march's :  
 . anticipation des projets,
 consommation des cr'dits budg'taires, mise en uvre des march's, mise en commun de
 march's entre services, etc ; 
 . obtention de prix comp'titifs
 au plan national voire international ; 
 . facilitation de la gestion une
 fois le march' r'alis' : ordres de service, engagements, etc. 
 Pour information,
 l'volution du nombre des march's pass's par le PAD au cours de ces derni'res
 ann'es fut la suivante : 1995 : 58 ; 1996 : 55 ; 1997 :
 30 ; 1998 : 80 ; 1999 : 52 (' fin ao't). Certains de ces march's
 sont pluriannuels.  
 13. Les 'tudes pr'alables aux
 investissements 
 Les investissements nouveaux en
 outillage ont 't' rendus n'cessaires par les caract'ristiques insuffisantes des grues
 et portiques du port de Dunkerque. Les grues nouvelles ont une capacit' de levage de 40
 tonnes , ' comparer avec celle de 6 et 10 tonnes pour la quasi-totalit' des grues
 qui 'quipent le port. Larriv'e de 4 nouvelles grues de 40 tonnes  dont une
 grue mobile et une grue financ'e par le secteur priv'  sest accompagn'e de
 la diminution de 40 ' 27 du parc de grues anciennes. Sans m'me parler de la contrainte
 que poserait la r'ception de navires de type over-panamax, les portiques ' conteneurs
 anciens ne peuvent plus op'rer sur certains navires fr'quentant le port, du fait, en
 particulier dune capacit' de levage des panneaux de cale insuffisante. 
 14. La coh'rence des
 investissements 
 
 - Les terminaux de vracs liquides
 
  
 Il est indiqu' que deux
 raffineries disposent chacune dun terminal. Une seule traite du p'trole brut. 
 Un appontement priv' unique, au
 Port Ouest, permet de concevoir les grands p'troliers. Des appontements priv's, '
 lint'rieur du Port Est, permettent ' Total et ' BP-Elf de traiter les trafics de
 produit raffin's ' limport et ' lexport, pour des bateaux de tonnage plus
 r'duits. Ces terminaux, y compris leur appontement p'trolier, ayant fait lobjet
 dun financement totalement priv' ne sauraient 'tre pris en consid'ration pour
 d'noncer des incoh'rences dans les investissements de l'tablissement public. 
 Le rapport UFIP du 29.09.1995
 fait appara'tre un certain nombre de donn'es permettant une comparaison des co'ts de
 frais descale des navires p'troliers en Europe. Il permet ' la Cour de mettre en
 lumi're, ' juste titre, la rentabilit' des trafics p'troliers, les surco'ts des ports
 fran'ais par rapport aux ports europ'ens, et le risque non n'gligeable de pertes
 dactivit's qui pourrait d'couler de cette situation. Il convient toutefois de
 signaler lavantage de l'conomie d'chelle li'e en lesp'ce aux
 volumes trait's dans chaque port ; les trafics p'troliers de Dunkerque et de
 Rotterdam se situent ainsi dans un rapport de 1 ' 10. Ce type de comparaison appelle en
 tout 'tat de cause une certaine prudence. 
 
 - Les terminaux de vracs solides
 
  
 Le montant de 244 MF mentionn'
 par la Cour comprend le co't de construction du Quai Pechiney (127 MF), situ' dans le
 prolongement du QPO mais dont lexploitation est totalement ind'pendante du QPO. 
 15. La gestion des tarifs :
 les ristournes sur droits de port 
 Les contraintes concurrentielles
 et les usages des ports 'trangers voisins rendent indispensable la mise en uvre
 dune politique tarifaire ayant les souplesses requises pour d'velopper ou
 pr'server les fonds de commerce du port. 
 Il est souvent difficile
 d'valuer a posteriori leffet de cette politique tarifaire :
 labsence de soutien de larmement Sally aurait-il conduit ' un arr't plus
 rapide de la ligne ? Il convient de prendre en compte dans lanalyse deux
 'l'ments : 
 
 - En d'pit du niveau 'lev' des ristournes,
 lactivit' de Sally gardait une tr's forte rentabilit' pour le port, ce qui a
 incit' l'tablissement ' saccrocher au maintien de la ligne.
 
  
 
 - La baisse des recettes a permis de lisser
 leffet financier de leffondrement du trafic et facilit' une adaptation
 structurelle de l'tablissement ' la perte dun fonds de commerce aussi
 r'mun'rateur.
 
  
   
 16. La gestion de
 loutillage : les exp'riences dunit' de gestion 
 La question de savoir si la
 manutention est ou non une mission de service public est effectivement un probl'me
 essentiel qui conditionne lavenir des ports fran'ais. Le port a adress' ' la
 DTMPL une note de r'flexion en ce sens. Il est vraisemblable quaucun investisseur
 nacceptera de prendre le risque dun investissement en outillage sur des
 terminaux portuaires si cette op'ration rel've dune d'l'gation de service
 public, les contraintes de tarification inh'rentes ' la gestion de service public 'tant
 incompatibles avec les contraintes commerciales dune activit' soumise ' la
 concurrence internationale.  
 17. La gestion du domaine
 portuaire 
 Les observations de la Cour
 formul'es en mati're de gestion du domaine portuaire appellent quelques pr'cisions sur
 trois points importants. 
 
 - Le droit de lenvironnement
 
  
 La Cour observe, ' juste titre,
 que la proximit' des zones urbaines pose des difficult's au d'veloppement des ports. A
 cet 'gard, m'me si des zones urbaines sont tr's proches, il nexiste pas '
 Dunkerque denclaves urbaines dans le domaine public maritime. Une confusion a
 peut-'tre 't' faite ici avec le cas du village de Mardyck, compl'tement enclav' dans
 le domaine priv' du port. 
 Il est vrai quil
 nexiste pas dans le domaine portuaire de dispositions du m'me type quen
 mati're a'roportuaire. Cette situation sexplique peut-'tre par la grande
 diversit' des sources potentielles de nuisances rencontr'es dans le domaine portuaire,
 alors que lessentiel des nuisances a'roportuaires rel've du bruit. Il convient
 toutefois de rappeler que les dispositions particuli'res applicables aux industries '
 risque entra'nent des restrictions au d'veloppement dans des p'rim'tres identifi's
 par les POS, et g'lent, en cons'quence, des surfaces non n'gligeables du domaine
 portuaire. Cest ainsi quil existe ' Dunkerque pas moins de 11 'tablissements
 class's Seveso, ainsi que trois stockages dhydrocarbures engendrant des
 p'rim'tres de restriction de lurbanisation importants compte tenu des risques
 industriels encourus. 
 Il faut ' cet 'gard signaler
 linitiative dunkerquoise de mise en place dun sch'ma denvironnement
 industriel. Ce sch'ma r'sulte dun accord conclu entre le PAD, la communaut'
 urbaine de Dunkerque et la chambre de commerce et dindustrie de Dunkerque, et
 constitue ainsi une r'f'rence, certes non r'glementaire mais cependant conventionnelle,
 par laquelle sont d'finies les orientations de gestion du d'veloppement urbain et
 'conomique, aux fins danticiper tous conflits dusage susceptibles
 dadvenir aux abords de la zone industrialo - portuaire . 
 
 - La gestion des cessions fonci'res 
 
  
 La Cour observe que les
 'tablissements portuaires proc'dent ' des cessions fonci'res " davantage
 dict'es par les besoins financiers des 'tablissements " que par un souci de
 bonne gestion du patrimoine directement li' ' lactivit' portuaire. 
 Le cas de Dunkerque peut ' cet
 'gard 'tre signal' au titre du projet " Neptune ", qui constitue
 lop'ration de cession fonci're la plus importante conclue ' ce jour par un port
 en France. Cette op'ration, suite dune n'gociation d'but'e en 1991, a abouti en
 1998 et 1999 ' la cession denviron 40 Ha. Labsence de besoins vis-'-vis des
 activit's portuaires a 't' constat'e en 1997 ' la suite dune enqu'te publique
 qui a conduit au d'classement des terrains concern's. Ces terrains ont 't' vendus en
 1999 ' la communaut' urbaine de Dunkerque et ' la S3D (soci't' d'conomie mixte
 locale) moyennant le versement de 90 % du montant des ventes. Ces ventes ont permis la
 mise en uvre dune op'ration durbanisme denvergure. 
 Il est pr'cis' ' cet 'gard
 que le port de Dunkerque a initi' en temps utile la proc'dure pour obtenir
 laffectation dune partie du fonds de r'emploi ' des op'rations fonci'res.
 Le port est surpris de la r'action de la direction g'n'rale des imp'ts signal'e par
 la Cour, alors m'me que cette administration (Bureau III A4) a 't' saisie
 officiellement du dossier par le minist're des transports par lettre du 19 octobre 1993
 et na apport' aucune r'ponse ' notre demande. 
 
 - La r'partition juridique du domaine des ports
 autonomes 
 
  
 La Cour indique que sur
 " une superficie totale probable de 6 100 Ha, la r'partition juridique des
 emprises entre le domaine public et le domaine priv' serait, selon le port de
 50/50 ". 
 Sur la base dune superficie
 de 6 100 Ha hors plan deau, dont 6 100 Ha  232 ha = 5 868 Ha '
 lint'rieur de la circonscription du port, la proportion de domaine priv' ressort
 des chiffres communiqu's par le PAD ' 3 767 Ha / 5 868 Ha = 64 %. 
   
 
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