LA POLITIQUE
 PORTUAIRE FRANCAISE 
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 REPONSE DU MAIRE DE
 MARSEILLE 
 Jai bien re'u
 lextrait du rapport public concernant la politique portuaire fran'aise qui vise les
 subventions vers'es au port autonome, et notamment par la ville en 1991, au moment o' la
 r'paration navale connaissait de graves difficult's. Jai bien not' que la Cour
 rel've " une infraction notoire aux r'gles encadrant les aides 'conomiques
 des collectivit's territoriales
 " dans la mesure o' lintervention
 de la ville de Marseille et du d'partement visait une r'duction tarifaire du m'me
 montant au profit des entreprises CMR et Sud Marine. En r'ponse ' cette observation, je
 suis en mesure de vous apporter les 'l'ments dinformation suivants. 
 La ville a d'cid' en d'cembre
 1987 daccorder un soutien de 10 MF aux investissements du plan de conqu'te des
 trafics du port autonome de Marseille pour la p'riode 1988-1990 (d'lib'ration 87
 A01/FAE). Ce soutien visait un programme de 160 MF dinvestissements r'parti entre
 trois activit's : marchandises diverses (110 MF), r'paration navale (30 MF),
 passagers (20 MF). 
 Les difficult's de la
 r'paration navale en 1991 ont mobilis' les trois collectivit's territoriales, conseil
 r'gional, conseil g'n'ral, Ville de Marseille qui ont, en partenariat et avec
 laccord de lEtat, d'cid' doctroyer une aide suppl'mentaire au port
 autonome de Marseille. Il sagissait, en effet, de cr'er les conditions n'cessaires
 pour permettre la r'alisation ' Marseille de lallongement et de la modernisation
 du CYRNOS. La part de la ville fix'e ' 3,3 MF a 't' vers'e pour aider le port '
 moderniser ses 'quipements et ainsi accro'tre sa comp'titivit'. Le paiement de cette
 participation a 't', conform'ment ' cette intention, appuy' sur la pr'sentation des
 factures de travaux de modernisation. 
 REPONSE DU MAIRE DE PORT SAINT LOUIS DU RHONE 
 La commune de Port Saint Louis
 du Rh'ne a 't' cr''e d's la fin du si'cle dernier, lorsque Napol'on III a d'cid'
 la mise en chantier du canal Saint Louis permettant de relier le Rh'ne ' la mer
 M'diterran'e. La ville sest alors d'velopp'e autour de son port central comptant
 jusqu' 10 378 habitants. Mais en 1970, la r'alisation par le port autonome de
 Marseille des deux darses sur la commune de Fos-sur-Mer a orient' lactivit'
 portuaire vers la mise en containers des marchandises ce qui a entra'n' une chute du
 dynamisme 'conomique sur la commune. La ville a perdu en 10 ans plus de 20 % de sa
 population, le taux de ch'mage atteint 22,41 % de la population active, et repr'sente
 32,65 % chez les jeunes de moins de 26 ans. Qualifi'e depuis lors dancienne cit'
 industrialo-portuaire, la ville subit de plein fouet la crise 'conomique. 
 Devant cet 'tat de fait, la
 municipalit' a fait un effort dimportance afin de favoriser le d'veloppement et
 limplantation dentreprises sur son territoire et intervenant notamment sur le
 taux et les exon'rations de taxe professionnelle. A compter de 1990, le conseil municipal
 a proc'd' ' la baisse du taux de taxe professionnelle passant de 24,92 % ' 22,5 %.
 Cette politique incitative a 't' maintenue lann'e suivante puisque
 lassembl'e d'lib'rante a vot' un taux de taxe professionnelle 'gal ' 22,4 %
 pour 1991, taux qui est rest' inchang' depuis, ce qui permet notamment ' la commune
 d'tre fiscalement attractive eu 'gard aux taux vot's par les autres communes
 limitrophes qui avoisinent les 23,5 % (Fos-sur-Mer, Grans, Martigues). 
 Cette taxe constitue pour la
 commune des recettes indispensables pour supporter notamment les transferts de charges
 cons'cutifs ' la d'centralisation et au d'sengagement de lEtat et pour faire
 face aux diff'rentes contraintes qui p'sent sur une commune gravement touch'e par les
 difficult's sociales et le ch'mage. Par ailleurs, sil est vrai que la commune
 dispose de la libert' de voter les taux des quatre taxes, il nen demeure pas moins
 que cette facult' est encadr'e par une l'gislation d'finie au niveau national qui
 laisse peu de marge de manuvre aux collectivit's. Toute politique fiscale
 dincitation ' limplantation des entreprises ne peut donc pas 'tre mise en
 uvre par la collectivit' mais d'pend bien de choix nationaux. 
 A ce titre, cest
 lEtat seul qui d'cide quelles seront les parties du territoire exon'r'es de taxe
 professionnelle ' lexemple des zones de redynamisation urbaine ou des zones
 franches, sans pr'judice financier pour la commune puisque ces exon'rations sont
 compens'es par des cr'dits vot's sur le budget de lEtat. Ainsi, la loi
 dorientation et de d'veloppement du territoire en date du 4 f'vrier 1995, da
 class' la ville dans une aire g'ographique lui permettant de b'n'ficier de ces
 avantages. Cette typologie a 't' modifi'e par la loi du 14 novembre 1996 relative ' la
 mise en uvre du pacte de relance de la ville qui a chang' les limites de ce
 p'rim'tre. Ces dispositions pour les entreprises choisissant de simplanter ' Port
 Saint Louis se limitent dor'navant au quartier d'nomm' Vauban compos' de HLM, excluant
 de fait toute la zone portuaire. 
 N'anmoins, chacun sait que toute
 entreprise d'sireuse de simplanter sur un territoire ne d'termine pas seulement
 son choix en fonction de la fiscalit' locale mais d'l'ments
 dexternalit' : pr'sence de r'seaux ferroviaires et routiers, dun
 a'roport international, possibilit' dun acc's direct sur la fa'ade maritime et
 donc sur les pays m'diterran'ens, pr'sence dinfrastructures industrielles
 importantes et dentreprises sous-traitantes, proximit' dun client,
 consolidation dune strat'gie de fili'res
 ' lexemple du groupe Shell
 qui sest install' sur la commune de Berre de lEtang alors que
 lalternative italienne et britannique semblait plus favorable. La prise en compte du
 taux de taxe professionnelle nest pas un 'l'ment d'terminant pour la
 localisation. 
 Ainsi, limplantation
 dentreprises sur la zone logistique de Distriport r'cemment cr''e sur le
 territoire de la commune de Port Saint Louis du Rh'ne et appartenant au port autonome de
 Marseille ne peut donc d'pendre du seul taux de la taxe professionnelle vot' par le
 conseil municipal. Cet 'tablissement public administratif 'tant exon'r', en vertu de
 d'cisions minist'rielles des 11 ao't 1942 et 27 avril 1943, du paiement de la
 taxe professionnelle sur les installations portuaires, cela repr'sente un manque '
 gagner pour la commune et un avantage financier ind'niable pour le port autonome de
 Marseille qui peut de son c't' offrir aux entreprises sinstallant sur le
 Distriport des prestations que la commune ne peut en aucun cas se permettre de leur
 proposer. 
 Pour conclure, la politique
 daccompagnement de limplantation des entreprises sur une commune ne d'pend
 pas seulement de la fiscalit' locale mais repose pour une large part sur des param'tres
 intrins'ques ' la strat'gie de d'veloppement de lentreprise. 
 REPONSE DU MAIRE DE SAINT-CYPRIEN 
 Le port de Saint-Cyprien est
 cit' ' titre dillustration des cessions ill'gales du domaine public constat'es
 dans certains ports et des difficult's pour lautorit' domaniale dy veiller
 et rem'dier. 
 Initiatives et actions de la
 commune de Saint-Cyprien 
 1. Tout dabord, par la
 d'lib'ration susvis'e du 26 septembre 1990, la commune, en r'duisant la surface du
 terre-plein portuaire inclus dans le contrat damodiation du 23 octobre 1987, a pu
 recouvrer lenti're disposition dune fraction importante du domaine public
 (superficie amodi'e ramen'e de 11 615 ' 6 060,20 m'tres carr's), 'tant rappel' que
 la superficie amodi'e, de 15 725 m'tres carr's dans lamodiation du 26 f'vrier
 1982, avait d'j' 't' ramen'e ' 11 615 m'tres carr's dans celle du 23 octobre 1987.
 La S.C.I. amodiataire a sans succ's contest' la l'galit' de cette d'cision du
 26 septembre 1990. Elle na pas davantage recherch' la responsabilit' de la
 commune. 
 2. En 1995, approch'e par divers
 acqu'reurs de la S.C.I. amodiataire, la commune a pris connaissance des op'rations
 immobili'res conduites ' son insu par cet amodiataire. Elle a refus' dy pr'ter
 la main, en sopposant au transfert du b'n'fice de lamodiation ' ces
 acqu'reurs. La commune a 'galement inform' les acqu'reurs de la S.C.I. amodiataire des
 limites de leurs droits d'coulant de la domanialit' publique du terrain dassiette. 
 3. Par requ'te n' 96-1989
 pr'sent'e le 25 janvier 1996, la commune de Saint-Cyprien a saisi le tribunal
 administratif de Montpellier dune action tendant ' ce que le juge du contrat
 prononce la r'siliation pour faute du contrat damodiation du 23 octobre 1987, aux
 torts de lamodiataire. Au soutien de ses conclusions, la commune fait valoir que la
 S.C.I. amodiataire et son g'rant ont manifestement gravement m'connu leurs obligations
 en proc'dant ' des locations ' des tiers qui ont eux-m'mes sous-lou', ' la
 conclusion de " baux commerciaux " sur le domaine public, ' des
 cessions dappartements et de commerces en pleine propri't', en attribuant des
 droits r'els sur le domaine public ' des cocontractants sous-locataires. 
 En r'sum', lamodiataire a
 purement et simplement commercialis' le domaine public, la commune nayant jamais
 't' inform'e en temps utile de ces diverses mutations immobili'res. 
 Le fondement juridique de la
 demande r'side tant dans les stipulations de lamodiation et de son cahier des
 clauses et conditions g'n'rales, que dans larticle R. 631-2 du Code des ports
 maritimes (issu du d'cret n' 84-941 du 24 octobre 1984), ainsi que dans les principes
 g'n'raux gouvernant toute occupation du domaine public, en particulier le caract're
 personnel de loccupation et du titre doccupation, de m'me que le principe
 dinali'nabilit' du domaine public. Compte tenu du caract're tr's s'rieux des
 manquements imputables ' lamodiataire, la collectivit' locale attend avec
 s'r'nit' la d'cision du tribunal administratif. 
 4. La commune est intervenue
 devant le tribunal de grande instance au soutien de lune des actions dirig'es par
 les acqu'reurs de la S.C.I. amodiataire contre cette derni're. La commune souhaite
 obtenir du juge civil qu'il ordonne l'annulation ou constate la nullit' de lacte du
 20 septembre 1991 par lequel le S.C.I. du Conn'table a acquis de lamodiataire 30
 appartements dans lensemble immobilier par lui 'difi'. 
 Il r'sulte de ce qui pr'c'de
 que, mise au fait des errements de lamodiataire, la commune de Saint-Cyprien
 sest employ'e, par les moyens de droit ' sa disposition et dans le respect de la
 l'galit', ' y mettre fin, en recherchant l'viction de lamodiataire, en
 informant les tiers de la r'alit' de leur situation juridique et en sassociant '
 des actions tendant ' ce que soient autant que possible d'faites les op'rations
 immobili'res en leur temps entreprises par la S.C.I. amodiataire. Ce faisant, la commune
 semploie ' ce que les principes de la domanialit' publique ne se r'duisent pas
 qu' une affirmation. 
   
 
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