LA POLITIQUE
 PORTUAIRE FRANCAISE 
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 REPONSE DU PRESIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
 ET DINDUSTRIE DE CALAIS 
 1' Plates-formes logistiques
 Eurofret, Transmanche et Garromanche 
 - Les trois plates-formes en
 question sont d'importance modeste donc d'int'r't 'minemment local et sont destin'es
 ' venir en appui et ' valoriser leur 'quipement portuaire respectif dans des domaines
 diff'rents. 
 - Elles ont 't' r'alis'es
 dans un laps de temps assez long et pour r'pondre ' des besoins locaux qui ne pouvaient
 pas trouver r'ponse dans la plate-forme voisine 'loign'e de 40 ' 80 Km. 
 Garromanche a 't' r'alis' en
 1987, Eurofret en 1991 et Transmarck commence tout juste de l''tre. 
 - La plate-forme Transmarck dont
 le principe r'sulte d'une 'tude de faisabilit' co-financ'e par la R'gion Nord -
 Pas-de-Calais, le port de Calais et Eurotunnel, a pour objectif d'exploiter, en le
 valorisant sur place, l''norme trafic routier de marchandises qui transite tant par le
 port de Calais que par le tunnel sous la Manche et qui d'passe les 2 millions de
 v'hicules par an. 
 Une plate forme logistique qui
 vise ' valoriser le transit de ces v'hicules par des activit's de groupage,
 d'groupage, distribution, ouvraison interm'diaire ne peut bien entendu que se trouver '
 Calais, le plus pr's possible du tunnel sous la Manche et du port, directement branch'e
 au r'seau autoroutier au point de convergence des direction Est/Ouest/Sud et directement
 raccord'e ' la voie ferr'e donc sur le site de Transmarck qui n'est absolument pas en
 concurrence ni avec Garromanche ni Eurofret dont les vocations sont diff'rentes et qui ne
 peuvent pas apporter une r'ponse satisfaisante au trafic routier qui passe par Calais
 venant et ' destination de toutes les directions. 
 2' Port en eaux profondes de
 Calais 
 Le port de Calais a pris comme la
 plupart des port fran'ais sa physionomie de port moderne ' la fin du si'cle dernier '
 la faveur du plan Freycinet qui a model' toute la France portuaire. 
 Le principal bassin de ce nouveau
 port : le Bassin Carnot mis en service en 1889 a 't' l''l'ment d'clencheur du
 d'veloppement industriel de Calais puisque d's 1890 des usines aux activit's diverses
 sont venues s'implanter ' proximit' de ce bassin : la soci't' des T'l'phones de
 Bezons qui existe toujours sous le nom d'Alcatel C'ble, la soci't' Calaisienne des
 p'tes ' papier important des bois de Scandinavie puis du Canada, les Aci'ries de Sambre
 et Meuse, 
 Si certaines de ces usines ont aujourd'hui disparu, elles ont 't'
 remplac'es par d'autres : Union Mini're, Tioxide, Ucar Carbone, etc
, toutes
 tributaires du port de Calais et illustrant parfaitement la compl'mentarit' entre le
 port et le d'veloppement industriel. 
 Le succ's du nouveau port de
 1889 fut tel que d's 1916 la Chambre de Commerce, devant la saturation des nouvelles
 installations, pr'sentait un projet d'agrandissement ' l'Est du port de Calais qui vit
 finalement le jour en 1990. 
 Limit' ' l'accueil de navires
 de 12.000 tonnes de port en lourd, le port de Calais n'avait plus aucune chance de
 continuer de jouer un r'le moteur dans le d'veloppement industriel de Calais. 
 Pis encore, il n''tait m'me
 plus en mesure de continuer de proposer un service acceptable aux usines d'j'
 implant'es qui subissaient durement les limitations d'un 'quipement portuaire devenu
 d'un autre 'ge. 
 Le nouveau bassin
 "Pr'sident Henri Ravisse" a permis de maintenir ' Calais des entreprises qui
 auraient 't' contraintes ' la disparition. C'est le cas 'vident de Alcatel C'ble dont
 les productions sont embarqu'es sur des c'bliers dont les dimensions ne leur permettent
 plus d'acc'der au bassin de 1889. 
 Le nouveau bassin en eaux
 profondes n'a donc pas d'autre ambition que de maintenir le tissu industriel de Calais et
 certainement pas d'exacerber la concurrence avec Dunkerque. Il convient ' cet 'gard de
 relativiser les choses en rappelant que le trafic du port de commerce de Calais (hors
 Transmanche) est de 1,5 million de tonnes essentiellement destin' ' des entreprises
 locales ou de l'imm'diat hinterland ' comparer avec 40 millions de tonnes du port de
 Dunkerque qui doit bien pouvoir s'accommoder de voir Calais, dont le taux de demandeurs
 d'emplois cr've tous les plafonds, tenter de faire survivre son industrie locale. 
 Avant de r'ver ' la cr'ation
 d'implantations industrielles nouvelles, il est tout aussi important de tout faire pour
 maintenir celles qui existent. 
 3' Terminal sucrier de Calais 
 Le terminal sucrier de Calais est
 un terminal priv' dont les actionnaires sont au moins partiellement les m'mes qu''
 Dunkerque. Il est donc pour le moins injustifi' de parler dans ces conditions d'absence
 de concertation. D'autre part, la l'gitimit' d'un terminal sucrier ' Calais s'impose
 'galement par la pr'sence ant'rieure d'un trafic de sucre en sacs manutentionn' ' la
 grue. 
 La pr'sence ' moins de 10 Km du
 port d'une sucrerie du groupe Beghin Say explique l'existence d'un tel trafic dont il
 convenait de moderniser les m'thodes de chargement. 
 Concernant la concurrence
 tarifaire, il convient de relativiser les choses. Le chargement d'une cargaison de
 14 000 tonnes repr'sente un ensemble de charges et prestations d'au moins
 2,5 millions de francs. La diff'rence de droit de port de 18 000 F. entre
 Calais et Dunkerque n'a donc pas grand sens et ne proc'de certainement pas d'une volont'
 de concurrence exacerb'e de la part de Calais mais s'explique tout simplement par la
 gen'se du droit de port. En effet, ' l'occasion de la loi du 28 d'cembre 1967 portant
 r'forme du r'gime relatif aux droits de port et de navigation il avait 't' impos' une
 identit' de recette entre l'ancien et le nouveau r'gime ce qui avait de facto fix' '
 un niveau donn' le montant du droit du port. Ensuite et depuis cette date, l''volution
 du droit de port ' toujours 't' ou encadr'e ou contr'l'e et am'ne tout
 naturellement au montant actuel. La situation financi're du port de Calais n'a jamais
 autoris' un r'ajustement exceptionnel. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET
 DINDUSTRIE DE CHERBOURG-COTENTIN 
 Je souhaite pr'ciser les
 trois points qui concernent plus particuli'rement le port de Cherbourg. 
 Le premier concerne les
 probl'mes que nous avons rencontr's lors du renouvellement de la concession du port de
 p'che ; probl'mes li's dans un premier temps ' la refonte du cahier des charges
 types qui nous a conduit ' demander par voie davenant un prolongement de la
 concession initiale jusquau 1er janvier 1998 (au lieu du 1er
 janvier 1987) ; puis, li's au d'lai n'cessaire aux services fiscaux pour fixer le
 niveau de redevance, compte tenu des modifications apport'es dans la r'daction du cahier
 des charges type. Il y a donc eu un manque de r'activit' de lEtat face ' une
 volont' exprim'e de voir 'voluer le cahier des charges type. Il nen demeure pas
 moins que cette situation 'tait tout ' fait intol'rable et que nous naurions pas
 entrepris des travaux dinvestissement si ceux-ci ne s'taient pas av'r's
 indispensables compte tenu de la mise en place des nouvelles normes europ'ennes. Le fait
 que la chambre de commerce et dindustrie de Cherbourg (CCICC) ait 't' 'galement
 titulaire dune concession doutillage sur le port de commerce permettait aussi
 de trouver, faute de mieux, une solution de repli consistant ' 'tendre le p'rim'tre du
 port de p'che ; solution qui na pas 't' mise en uvre mais qui reste
 envisag'e ' larticle 19 du cahier des charges de la concession du port de p'che. 
 Le second point concerne le
 budget du BCMO : il faut pr'ciser que la direction des ports, suite aux nombreux
 'changes que nous avons eus ' ce sujet, a trouv' fin 1994 une parade en fixant ' 0 %
 le taux de cotisation CAINAGOD pour le port de Cherbourg. 
 Enfin, je souhaite revenir ici
 sur le montant des recettes domaniales sur le port de Cherbourg qui atteint 4,5 MF pour
 les terrains. Vous relevez les 'carts entre les tarifs pratiqu's par la CCI et ceux
 pratiqu's par lEtat ; je me permets de vous faire remarquer que les bases de
 facturation ne sont pas comparables. Au contraire de lEtat, la CCICC a le devoir de
 valoriser le domaine et de ladapter pour r'pondre aux objectifs de croissance
 quelle sest fix'e. Ainsi, la CCICC a entrepris, sans laide de
 lEtat, une campagne de remblaiement de la zone des Flamands en 1980 qui a permis de
 cr'er 20 ha de terre-plein ; ces travaux ont repr'sent' une d'pense de 46
 MF ; il est logique que les co'ts de location de ces terre-plein tiennent compte de
 cet investissement. De la m'me mani're, la CCIC a entrepris de nombreux travaux de
 viabilisation des terre-pleins qui justifie un ajustement des loyers. Il nest donc
 pas anormal que Cherbourg, comme Toulon, qui ne disposent que despaces limit's (au
 contraire des ports dEstuaire) pratiquent des tarifs 'lev's qui ne sont que la
 cons'quence des travaux r'alis's pour offrir aux usagers des surfaces correspondant '
 leur besoin. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DE MORLAIX 
 La chambre de commerce et
 dindustrie de Morlaix (CCI) est cit'e pour son implication dans une affaire
 layant port'e devant la Commission Europ'ennes pour " abus de position
 dominante " sur le port de Roscoff. Jai lhonneur de porter ' votre
 connaissance les 'l'ments de r'ponse aux deux points de votre dossier qui concernent la
 CCI, ' savoir la politique communautaire de concurrence et le manque de moyens des
 structures administratives centrales 
 Je tiens par la pr'sente '
 r'affirmer que la CCI na pas us' dun abus de position dominante,
 quelle na pas 't' condamn'e par la Commission europ'enne (puisquun
 accord a 't' trouv' entre la CCI et Irish Ferries), et que la publication au bulletin
 des communaut's europ'ennes est erron'e. Je pense important de dire que la CCI
 consid're que la Commission europ'enne na pas fait preuve dimpartialit'
 comme il se doit, et que la CCI la rappel', notamment dans le cadre de
 laudition qui sest tenue ' Bruxelles, audition qui a 't' conduite au
 m'pris des r'gles impos'es ' ce type de proc'dure. 
 Ceci mam'ne ' vous dire
 que la CCI a eu loccasion de regretter le manque de soutien des instances
 sup'rieures du gouvernement fran'ais dans cette affaire, tant lorsquil sest
 agi de nous apporter des conseils (que nous navons jamais eus) que lorsque nous
 avons 't' amen's ' contester le d'roulement de la proc'dure (absence de soutien). Je
 formule le souhait aujourdhui que ce dossier puisse servir dexemple pour
 am'liorer les relations entre lEtat fran'ais et ses 'tablissements publics, mais
 aussi pour lam'lioration des conditions du d'roulement de la proc'dure devant la
 Commission europ'enne. 
 I - La politique communautaire de
 concurrence 
 A. - Origine de laffaire. 
 Laffaire CCI de Morlaix /
 Irish Ferries port'e devant la Commission europ'enne par la Compagnie maritime Irish
 Ferries, 'tait effectivement motiv'e par cette derni're sur " un abus de
 position dominante " de la CCI de Morlaix, gestionnaire du port de Roscoff. 
 Laffaire a d'but' par un
 courrier du 25 novembre 1994, demandant ' la CCI de Morlaix des disponibilit's de
 cr'neaux horaires pour organiser des liaisons Rosslare / Cork vers Roscoff. La CCI de
 Morlaix na jamais refus' dautoriser lacc's dIrish Ferries au
 port de Roscoff : elle a adress' par courrier du 16 d'cembre 1994, un accord de
 principe fond' sur un constat de disponibilit' dhoraires. Dans les jours qui ont
 suivi, et suite ' une communication par voie de presse dIrish Ferries relative '
 louverture de lignes sur le port de Roscoff, communication que la CCI de Morlaix a
 trouv' pr'matur'e, celle-ci a attir' lattention de la compagnie sur le fait
 quil 'tait n'cessaire de convenir des conditions techniques et financi'res dans
 lesquelles pourrait 'tre organis'e larriv'e de la compagnie. Cest cette
 d'marche de la CCI de Morlaix, qui a soulev' le d'saccord de la compagnie Irish Ferries
 qui a alors port' laffaire devant la Commission europ'enne. 
 B. - Les conclusions de la
 Commission europ'enne 
 La CCI, pendant toute la dur'e
 de linstruction de laffaire par la Commission europ'enne, a refus' de
 n'gocier sous la pression de la Commission. Et quand finalement (le 24 mai 1995), un
 accord a 't' trouv' entre la CCI et Irish Ferries, cest parce que Irish Ferries a
 accept' les conditions que la CCI avait pos'es d's lengagement des n'gociations
 commerciales : un contrat dengagement sur 5 ans, une garantie de recettes, la lev'e
 des poursuites, la prise en charge des travaux. A noter que dans son r'sum' publi' au
 bulletin des communaut's europ'ennes, les conditions de laccord ne sont pas
 'voqu'es. 
 Le constat de la Commission
 europ'enne (abus de position dominante de la CCI de Morlaix) est donc faux. La CCI a tenu
 ' adresser ses observations sur les conclusions de la Commission par un courrier de son
 avocat ' la direction g'n'ral de la concurrence (DG IV). La CCI a le regret de
 constater que la Commission na jamais daign' y r'pondre. 
 II. - Le manque de moyens des
 structures administratives centrales 
 La CCI a tenu r'guli'rement
 inform'es toutes les instances sup'rieures, et d's les premiers contacts de Irish
 Ferries, des courriers 'taient adress's par la CCI de Morlaix. 
 D's le 30 novembre 1994, le
 Conseil G'n'ral du Finist're en tant quautorit' conc'dante, recevait copie de
 la demande dIrish Ferries du 25 novembre. 
 Le 10 janvier 1995, et compte
 tenu de la tournure que prenait laffaire, la CCI saisissait M. Bosson, ministre de
 l'quipement, des transports et du tourisme, ainsi que M. Miossec, pr'sident du
 conseil g'n'ral du Finist're  autorit' conc'dante - pour conna'tre leur
 position afin den tenir compte dans les r'ponses ' donner par la CCI ' Irish
 Ferries. Le 30 janvier 1995, M. Miossec r'pondait ' la CCI. Le 6 f'vrier 1995, la
 CCI relan'ait M. Bosson, devant limminence dune action europ'enne de Irish
 Ferries, en lui demandant conseil sur les dispositions ' prendre devant cette
 probabilit'. La CCI na jamais re'u de r'ponse ' ses demandes.  
 Dautres d'marches ont eu
 lieu de la part du directeur g'n'ral de la CCI, notamment aupr's de la direction des
 ports au minist're de l'quipement, ' la direction des services de la concurrence
 et de la consommation, sans que jamais la CCI de Morlaix nait eu le sentiment de
 voir ses probl'mes pris en consid'ration. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DE BAYONNE PAYS BASQUE 
 Jai pris connaissance avec
 la plus grande attention de lextrait du rapport de la Cour des comptes sur la
 politique portuaire fran'aise. Bien quil ne sagisse que dun extrait, le
 document met en exergue plusieurs difficult's importantes que nous connaissons bien dans
 notre r'le de concessionnaire de lEtat, difficult's quil importe de
 r'soudre si lon veut doter nos ports de lattractivit' commerciale
 n'cessaire ' leur d'veloppement. Concernant les observations relatives au port de
 Bayonne, nous souhaitons vous faire part des remarques suivantes. 
 Le rapport 'voque lexemple
 de Bayonne qui "montre les risques dentreprendre ' grands frais des
 remblaiements ' usage incertain ' court ou moyen terme". En l'occurrence, nous
 comprenons quil sagit du remblaiement de la nouvelle zone portuaire de
 Saint-Bernard, op'ration qui a 't' men'e dans le cadre du 11' Contrat de Plan
 Etat-R'gion. A ce sujet nous rappellerons : 
 1. - Que ce remblaiement est une
 op'ration combin'e avec la cr'ation dune nouvelle zone d'vitage
 n'cessaire ' la s'curit' des navires op'rant leur manoeuvre de retournement dans le
 port. Le remblaiement a permis d'utiliser de fa'on 'conomique les d'blais sableux
 dragu's lors de l'largissement du chenal. 
 2. - Que la nouvelle zone ainsi
 cr''e, dune superficie de 28 ha, est venue ' point nomm' reconstituer les
 r'serves fonci'res du port tr's restreintes ' cette 'poque. Or, comme le montre la
 cr'ation de lAci'rie de lAtlantique ' Bayonne, il est 'vident que, sans
 une politique de constitution permanente dune r'serve fonci're suffisante, nos
 ports nont aucune chance dattirer des implantations industrielles nouvelles.
 Nous remarquons ' ce sujet que Bayonne figure parmi les ports cit's en exemple dans le
 domaine de la constitution de telles r'serves fonci'res. 
 3. - Que la cr'ation de la zone
 de Saint-Bernard a servi d's lorigine au d'veloppement dun trafic de
 voitures neuves en provenance du Portugal et va permettre laccueil sur une
 plate-forme de 4 ha de la nouvelle ligne r'guli're tri-hebdomadaire Bayonne -
 Southampton qui d'marre le 15 septembre prochain. La cr'ation de cette ligne - qui
 naurait pas 't' possible sans lexistence de la nouvelle zone - constitue une
 'tape majeure du d'veloppement du port de Bayonne qui passe ainsi du statut de port
 industriel de marchandises en vrac, ' celui de port commercial traitant les marchandises
 diverses g'n'r'es par son hinterland. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DU VAR  
 1' Les difficult's li'es ' la
 d'l'gation d'un service public 
 Dans le pr'sent rapport, la Cour
 a relev' les difficult's rencontr'es par la chambre de commerce et d'industrie du Var
 courant 1996 et 1997 lors de la mise en concurrence pour l'attribution d'une
 sous-concession dans le port de plaisance de Toulon. 
 Cet exemple constitue la parfaite
 d'monstration d'une part de la complexit' des proc'dures et des difficult's
 rencontr'es dans la gestion quotidienne des d'pendances du domaine public maritime et
 d'autre part, dans un cadre plus g'n'ral, des qualit's que doit avoir un organisme pour
 g'rer un service public. Ce que la Cour consid're vrai pour l''tat vis-'-vis de ses
 concessionnaires l'est 'galement pour un concessionnaire vis-'-vis de ses
 sous-concessionnaires.  
 Il est un fait d'ment constat'
 que la personne physique ou morale qui a b'n'fici' pendant 15 ou 20 ans d'un titre
 d'occupation a tendance ' penser qu'elle est install'e ind'finiment sur le domaine
 public maritime et refuse bien souvent de lib'rer les lieux ' l'expiration de son titre
 d'occupation temporaire.  
 Dans le cas d'esp'ce, apr's
 avoir suivi les r'gles de mise en concurrence telles que d'finies par la Loi du 29
 janvier 1993, la chambre de commerce et d'industrie du Var a finalement renonc' '
 sous-d'l'guer la gestion d'un plan d'eau anciennement g'r' par une soci't'
 commerciale install'e depuis plus de 20 ans sur le domaine public maritime. La chambre de
 commerce et d'industrie du Var s'est en effet heurt'e tout au long de la proc'dure ' la
 d'termination du d'l'gataire sortant usant de tous les moyens pour se maintenir
 ill'galement dans les lieux. La chambre de commerce et d'industrie du Var a finalement
 abandonn' la proc'dure de mise en concurrence et d'cid' en avril 1997 de g'rer
 directement le plan d'eau en question. 
 En reprenant la gestion directe
 du port de plaisance en question, la chambre de commerce et d'industrie du Var a entendu
 prot'ger les int'r'ts des usagers en veillant au respect des grands principes de droit
 public applicables en la mati're tels que l''galit' de traitement des usagers et
 l''galit' d'acc's aux installations par l'institution des listes d'attente.  
 Il existe depuis quelques ann'es
 un grand d's'quilibre entre le nombre de demandes de stationnement ' l'ann'e dans les
 ports de plaisance et le nombre de places disponibles. Il suffit pour s'en convaincre
 d'observer la longueur des listes d'attente (1800 personnes en 1999), le d'lai
 extraordinairement long pour obtenir une place ' l'ann'e (sup'rieur ' 10 ans) et le
 nombre tr's important de bateaux de plaisance stationnant ill'galement dans la rade de
 Toulon en dehors des infrastructures d'accueil (plusieurs centaines).  
 Cet 'tat de fait est de nature
 ' engendrer des comportements irr'guliers tels que des stationnements dits sauvages ou
 encore des actes de sp'culation sur le domaine public.  
 La chambre de commerce et
 d'industrie du Var consid're qu'en sa qualit' d''tablissement public de l''tat, elle
 saura mieux que quiconque prot'ger l'int'grit' du domaine public ainsi que les
 int'r'ts des usagers en veillant notamment au respect du principe juridique gouvernant
 les redevances de stationnement qui doivent correspondre au co't des services rendus et
 non pas au prix r'sultant de l'offre et de la demande. 
 Sur ce dernier point, il convient
 de noter que depuis la reprise effective par la chambre de commerce et d'industrie du Var
 du plan d'eau en question, les charges portuaires ont connu une baisse significative. 
 Une chambre de commerce et
 d'industrie, contrairement aux soci't's commerciales, n'a pas pour objectif de
 distribuer les b'n'fices r'alis's entre actionnaires. Elle doit rentabiliser le
 domaine public qui lui est conc'd' en veillant au respect des r'gles de droit public.  
 Comme l'a relev' la Cour en
 mati're de reddition des comptes par les sous-concessionnaires, il nest pas ais'
 dexercer pleinement un contr'le de l'exploitation.  
 Pour toutes ces raisons et dans
 l'int'r't g'n'ral, la chambre de commerce et d'industrie du Var envisage de reprendre
 la gestion des plans d'eau anciennement sous-conc'd's au terme des diff'rents
 sous-trait's dexploitation.  
 2' Une gestion devenue complexe
 et un manque de souplesse des proc'dures 
 La mission du concessionnaire du
 domaine public maritime est devenue au cours des vingt derni'res ann'es
 particuli'rement complexe. En effet, il y a lieu de constater d'une part une accumulation
 des r'glementations et proc'dures longues et complexes et d'autre part un d'veloppement
 du caract're proc'durier des occupants ou usagers freinant consid'rablement la mission
 du concessionnaire en mati're d'investissements et de recherche d'efficacit'. 
 La d'livrance d'un titre
 d'occupation constitue un bon exemple du manque de souplesse que n'cessite une gestion
 moderne du domaine public. 
 Une entreprise qui souhaite
 occuper des d'pendances du domaine public maritime exige aujourd'hui du concessionnaire
 une r'activit' tr's importante. Voulant assumer ses responsabilit's en la mati're, ce
 dernier ne peut agir aussi rapidement qu'il le souhaiterait compte tenu de la longueur et
 de la complexit' des proc'dures ce qui est de nature ' r'duire le gain 'conomique que
 l'on se doit de tirer de l'exploitation du domaine public conc'd'. 
 Attribuer un titre d'occupation
 entra'ne le cumul de plusieurs d'lais relatifs ' : l'instruction s'rieuse du projet
 d'implantation, la mise en concurrence des candidats, la consultation du conseil
 portuaire, la d'cision des instances comp'tentes du gestionnaire, l'approbation des
 titres d'occupation par les services de tutelle. Lorsqu'il y a constitution de droits
 r'els, des d'lais suppl'mentaires sont n'cessaires. 
 De surcro't, les cahiers des
 charges de concession s'av'rant insuffisamment pr'cis ou obsol'tes et les nouvelles
 proc'dures de mise en concurrence inadapt'es ou difficilement applicables, le
 concessionnaire tente dans la mesure du possible de r'pondre aux exigences des candidats
 ' l'exercice d'une activit' industrielle ou commerciale, source de richesses et de
 rentabilit'. 
 Saisies par des occupants sans
 droit ni titre d'fendant des int'r'ts particuliers, les juridictions administratives se
 montrent, ' d'faut de r'gles claires, particuli'rement strictes quant aux r'els
 pouvoirs des gestionnaires. 
 A titre d'exemple et dans
 l'attente du jugement, un commissaire du gouvernement semble consid'rer que du seul fait
 de l'existence d'un 'l'ment de l'outillage public (cale de halage, quais,
 terre-pleins,...) parmi les biens mis ' disposition, le concessionnaire se doit de
 respecter une proc'dure de d'l'gation de service public en vue de la d'livrance d'une
 simple autorisation d'occupation temporaire alors m'me qu'un appel ' candidature a 't'
 publi' dans la presse et qu'il n'a pas 't' manifest' l'intention de d'l'guer la
 moindre partie d'un service public. La direction des ports consult'e ' ce sujet a
 entre-temps formul' une position rejoignant celle de la chambre de commerce et
 d'industrie du Var mais apparemment en contradiction avec la position affirm'e par le
 commissaire du gouvernement en poste au tribunal administratif de Nice. 
 Cela conduit d'une part ' des
 situations de fait irr'guli'res et donc intol'rables ainsi qu'' une inertie
 consid'rable et inadapt'e ' une gestion moderne et efficace qu'exige aujourd'hui le
 monde 'conomique. 
 Pour toutes ces raisons, la
 chambre de commerce et d'industrie du Var souhaite une plus grande pr'cision et une
 meilleure unit' des r'gles applicables au domaine public de mani're ' pouvoir
 ex'cuter dans de meilleures conditions sa mission d'int'r't g'n'ral. Il est certain
 que cela passe notamment par une augmentation des moyens dont disposent actuellement les
 services de tutelle. 
 3' Veiller ' l'int'grit' du
 domaine public maritime, une mission primordiale 
 Le concessionnaire se doit de
 veiller au respect par les occupants des obligations d'finies dans leur titre
 d'occupation. 
 Comme l'a soulign' la Cour, il
 n'est pas toujours ais' de contr'ler le respect de ces obligations et le concessionnaire
 ne dispose pas de r'els pouvoirs pour ce faire. 
 En cas d'inobservation d'une ou
 plusieurs obligations par des sous-concessionnaires ou de simples occupants, le
 gestionnaire n'a pas d'autre solution que d'engager la proc'dure de r'siliation des
 conventions liant les parties.  
 Les obligations ' la charge de
 l'occupant s'av'rant particuli'rement draconiennes ou exorbitantes du droit commun, la
 r'siliation des titres conduit in'vitablement ' multiplier les litiges et les
 occupations irr'guli'res, ce qui ne serait pas forc'ment interpr't' comme un signe de
 bonne gestion dans la mesure o' cela devait perdurer et se r'p'ter. 
 Il ne s'agit donc pas
 obligatoirement d'un manque de vigilance de la part du concessionnaire, bien au contraire.
  
 Seule l'autorit' de police peut
 dresser une contravention de grande voirie et dans l'attente des d'cisions d'finitives
 des tribunaux, ce qui peut s'av'rer tr's long, des entreprises occupent ill'galement le
 domaine public maritime sans payer la moindre redevance au concessionnaire. 
 Ce dernier conna't non seulement
 des difficult's pour 'quilibrer ses comptes d'exploitation mais il doit aussi g'rer le
 m'contentement des autres occupants respectueux de leurs obligations. En effet, leurs
 concurrents sans droit ni titre, pratiquent de la sorte des moyens d'loyaux. 
 La chambre de commerce et
 d'industrie du Var a 'galement entendu poursuivre le recouvrement des indemnit's
 d'occupation dues par les occupants en situation irr'guli're sur la base du tarif
 d'outillage public. 
 Cependant, le tribunal
 administratif de Nice vient de rejeter sa demande au motif que seul le propri'taire
 disposait de ce pouvoir. Si l''tat est seul habilit' ' recouvrer ces sommes, il y a
 lieu d'esp'rer que celles-ci seront revers'es au concessionnaire afin de lui permettre
 d''quilibrer ses comptes et ne pas faire supporter cette charge aux usagers. 
 Si certains pouvoirs ne peuvent
 'tre d'l'gu's comme celui de police par exemple, il serait souhaitable que pour les
 autres, les cahiers des charges en vigueur voire le code du domaine de l''tat et le code
 des ports maritimes soient amend's en ce sens. 
 Il nous para't 'galement
 int'ressant de souligner la n'cessit' d'expliquer aux occupants mais aussi aux usagers
 les r'gles r'gissant l'occupation du domaine public. Force est de constater qu'en d'pit
 de ces informations et des d'cisions judiciaires ou administratives, il demeure difficile
 d'obtenir le respect des r'gles d's lors que l'on se heurte ' des int'r'ts
 particuliers. 
 En ce qui concerne le dossier de
 la SEM BGO FISRT, il convient de noter le rapport r'alis' par la chambre r'gionale des
 comptes de Provence Alpes C'te d'Azur en 1998. 
 Il y a lieu de rappeler que ce
 bassin d'essais oc'anographiques a 't' cr'' peu apr's la fermeture des chantiers
 navals de La Seyne-sur-Mer. La construction de ce bassin a cependant connu de grandes
 difficult's emp'chant la SEM d'encaisser des recettes d'exploitation.  
 En 1997, ' l'initiative des
 partenaires publics, les travaux de construction du bassin d'essais oc'anographiques ont
 't' achev's. Il est donc apparu un espoir de paiement des arri'r's de redevance eu
 'gard les perspectives de recettes d'exploitation. Dans ce cadre et ' la demande du
 pr'sident de la SEM BGO FISRT, la chambre de commerce et d'industrie du Var a accept' en
 juillet 1998 de signer un protocole fixant un 'ch'ancier de paiement des redevances
 d'occupation. 
 Ce protocole n'a malheureusement
 pas 't' honor' par la SEM BGO FIRST conduisant la chambre de commerce et d'industrie du
 Var ' adresser plusieurs mises en demeure de r'gler ses dettes sous peine de
 r'siliation du titre d'occupation. Cette position, bien que juridiquement n'cessaire sur
 le plan de la gestion stricte du domaine public maritime, pose cependant un probl'me
 'conomique et financier. En effet, il est 'vident que seule l'exploitation du bassin
 permettra ' la SEM BGO FIRST d'honorer ses engagements. R'silier le sous-trait'
 annihilerait toute chance d'encaisser les redevances, sachant qu'' priori le b'timent
 construit n'est utilisable que pour l'exploitation d'un bassin d'essais et que par
 ailleurs beaucoup d'argent public a 't' investi dans cette op'ration. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DE NICE C'TE DAZUR 
 I. - Sujets trait's dans le
 rapport 
 1' Loi relative au BCMO  
 La situation du port de Nice,
 apr's la loi de 1993 et la mise en service du plan social
 " dockers ", est favorable ' la r'alisation dune manutention
 exempte de difficult'. Il subsiste quatre anciens dockers d'sormais salari's
 mensualis's de la MCM, entreprise unique assurant la manutention sur le port. N'anmoins,
 la situation reste ambigu' puisque cette entreprise assure un monopole de facto, avec des
 charges salariales exorbitantes au regard de la qualification de ses employ's. La MCM
 assure que, si une entreprise dacconage concurrente sinstallait, elle (la MCM)
 se verrait oblig'e de reverser les quatre salari's au BCMO. 
 2' Le droit de lurbanisme  
 Avis conforme au rapport. Le
 droit de lurbanisme, les mesures de classement et de sauvegarde du patrimoine
 simposent avec force sur lensemble des superstructures et outillages. On peut
 regretter cependant que de telles r'glementations soient parfois appliqu'es au
 d'triment du d'veloppement portuaire. 
 3' Le droit de
 lenvironnement  
 Avis conforme au rapport. Il est
 indispensable quun cadre r'glementaire soit d'fini, ' linstar de la loi du
 11 juillet 1985 relative aux a'roports. En particulier, la probl'matique du bruit doit
 'tre trait'e, comme dans certains ports scandinaves, de fa'on ' donner '
 lautorit' portuaire un outil de pression vis ' vis des armateurs. Dans le m'me
 sens de pr'occupation, la CCI a propos', hors de toute obligation r'glementaire, au
 pr'fet des Alpes-Maritimes, la constitution dune " commission
 consultative environnement " destin'e ' mettre en uvre une charte
 environnement et un plan dactions associ' sur le port de Nice. 
 4' La protection du domaine
 public 
 Il ny a aucune occupation
 sans titre sur le domaine portuaire conc'd' du port de Nice, que ce soit dans les
 activit's de commerce, de plaisance ou de p'che. La " sensibilit' '
 lopinion locale " des CCI mentionn'e dans le rapport ne fait pas obstacle
 ' la mise en conformit' des titres doccupation, pas plus qu' leur
 ren'gociation ou, si les textes lexigent, ' leur mise en concurrence publique. La
 carence de cadastrage du DPM est effectivement une difficult' dans la gestion des
 conventions doccupation. 
 5' Le domaine g'r' par les
 ports dint'r't national  
 Le port de Nice est cit' '
 plusieurs titres dans ce chapitre. En ce qui concerne les surfaces de plan deau, il
 convient de noter que, comme dans les ports d'partementaux, le plan deau nest
 pas conc'd'. 
 6' Recettes dexploitation
 du domaine  
 Les tarifs publics du port de
 Nice incluent un bar'me doccupation domaniale 'tabli selon la qualit' des espaces
 occup's et proportionnels aux avantages procur's aux occupants. Ces tarifs sont 'tablis
 et r'vis's en fonction des prix du march'. 
 Il est anormal que les
 renseignements comptables des concessions naient pas pu 'tre obtenus par la Cour
 des comptes, les comptes annuels 'tant transmis deux fois par an ' la DDE, '
 loccasion des conseils portuaires, ainsi quannuellement aux autorit's de
 tutelle (minist're de l'quipement/direction du transport maritime, des ports et du
 littoral [ DTMPL] , et minist're de lindustrie/sous direction des CCI). Les
 recettes domaniales du port de Nice s'tablissent ' 5,4 MF en 1998, soit, pour
 8,4 ha, ' plus de 640 KF par ha (' rapprocher des 26 KF/ha des PIN et 16,5 KF/ha des
 PA). Globalement, le chiffre daffaires du port de Nice est de 5,3 MF/ha ('
 rapprocher des 0,6 MF/ha de la moyenne des PIN). 
 Il convient de rappeler que les
 r'sultats nets d'gag's de ces recettes sont consacr's en totalit' aux investissements
 indispensables pour un d'veloppement n'cessaire du port, y compris pour les
 infrastructures nouvelles. Il ne faudrait donc pas, au vu de ces performances, opter pour
 une fiscalit' accrue, sauf ' mieux doter la DTMPL pour la r'alisation des
 infrastructures. 
 7' Ad'quation aux besoins
 fonciers de lactivit'  
 Lobservation g'n'rale
 selon laquelle " les terre-pleins des PIN sont en g'n'ral suffisants pour
 satisfaire au trafic portuaire " nest pas applicable au port de Nice. Ce
 dernier manque gravement de terre-pleins pour toutes les op'rations commerciales, et de
 gros investissements sont n'cessaires pour le stationnement des v'hicules en attente
 dembarquement vers la Corse. Il suffit pour sen convaincre dobserver
 lexigu't' particuli're du domaine portuaire de Nice. 
 II. - Sujets non trait's dans le
 rapport 
 La CCI souhaite attirer
 lattention de la Cour sur des sujets qui ne sont pas trait's dans le rapport et qui
 lui paraissent importants en mati're de politique portuaire. 
 1' Les investissements 
 Linvestissement est
 'videmment essentiel ' la revalorisation des infrastructures comme des superstructures
 portuaires. Il est assur' soit par lEtat avec des fonds de concours du
 concessionnaire lorsquil sagit dinfrastructures, soit en totalit' par
 le concessionnaire - avec d'ventuelles subventions des collectivit's locales -
 pour les superstructures. Diff'rents minist'res assurent le contr'le des comptes de la
 concession et interviennent dans les autorisations demprunts du
 concessionnaire : 
 - le minist're des transports
 qui assure la tutelle des PIN nest pas dot' dun budget suffisant pour assurer
 la totalit' des modernisations dinfrastructures indispensables, et encore moins
 lorsquil sagit de programmes majeurs (par exemple, lextension du port de
 Nice, 'valu'e ' 900 MF). Ce minist're demande en cons'quence des fonds de concours
 importants aux concessions ; 
 - le CIES, ' loccasion de
 comit's semestriels, examine les projets dinvestissement et les demandes
 demprunt. La prise en compte de ces emprunts dans la comptabilit' de la dette
 publique pousse ce comit' ' appliquer des ratios draconiens sur lendettement (par
 comparaison avec la capacit' dautofinancement du port), ratios qui sont nettement
 plus exigeants que ceux couramment admis dans le secteur priv' ; 
 - le minist're de
 lindustrie (sous direction des CCI) assure la tutelle des chambres de commerce et
 dindustrie et contr'le ' ce titre les engagements financiers de notre compagnie
 consulaire, y compris ceux des concessions. 
 Il est donc n'cessaire
 quune bonne concertation entre ces autorit's de tutelle soit pr'serv'e afin
 dassurer un juste 'quilibre entre des orientations parfois contradictoires. 
 2' La police du port 
 La police du port, pouvoir
 r'galien de lEtat clairement exclu des responsabilit's du concessionnaire, est
 assur'e par les officiers de port sous lautorit' de la DDE. Dot'e de moyens
 insuffisants, cette administration assure les t'ches techniques les plus urgentes, telles
 que le placement des navires et la s'curit' du plan deau. N'anmoins, les
 activit's du port, et en particulier les trafics de passagers et v'hicules avec la
 Corse, sont g'n'ratrices de risques autres se traduisant notamment par de nombreuses
 infractions (stationnement, entr'e dans les zones r'serv'es,...) sans que les officiers
 de port ne puissent intervenir faute de moyens. Si on compare avec un a'roport, pour
 lequel les dotations de police nationale, gendarmerie, police aux fronti'res apportent un
 important compl'ment de moyens au commandant de la'roport ou ' son
 concessionnaire, on peut estimer ' cet 'gard que les moyens affect's au port de Nice ne
 permettent pas ' lEtat de remplir pleinement ses missions. 
 3' Elargissement de lassise
 juridique de la concession 
 Un port constitue un outil
 'conomique complexe, qui doit pouvoir 'tre g'r' comme une entreprise, dans un contexte
 de plus en plus incertain et concurrentiel. Or, la nature de la concession et les
 contr'les auxquels elle est soumise ne laissent pas une latitude suffisante dans
 lexploitation du port. En effet, la concession se limite ' lexploitation de
 loutillage public et rend difficile la gestion des affaires industrielles,
 commerciales et op'rationnelles du port. La multiplication des contr'les de toutes
 sortes auxquels le concessionnaire est soumis, sav're de moins en moins compatible
 avec la r'activit' commerciale et la flexibilit' de management quexige
 lenvironnement 'conomique. 
 Nous recommandons en cons'quence
 d'largir sensiblement lassise juridique du concessionnaire pour le mettre en
 position de responsable complet de lentreprise portuaire ; daccro'tre
 tr's sensiblement sa capacit' d'cisionnaire en mati're de gestion et de management. On
 permettra ainsi aux concessionnaires des ports dint'r't national de faire face aux
 exigences et aux 'volutions de leur environnement 'conomique. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DE BASTIA ET DE LA HAUTE-CORSE 
 Comme suite ' la r'ception de
 lextrait du rapport public particulier concernant " la politique portuaire
 fran'aise ", jai lhonneur de vous faire tenir ci-apr's les
 pr'cisions que jestime devoir apporter, relatives ' la concession portuaire de
 Bastia 
 La Haute Cour rel've :
 " Dans un certain nombre de ports, loccupation sans titre correspond en
 quelque sorte ' une coutume locale sur laquelle il est bien difficile de revenir en
 particulier pour une chambre de commerce et dindustrie, concessionnaire, sensible '
 lopinion publique locale. De nombreuses installations de plaisance ont 't'
 r'alis'es de cette fa'on au profit dusagers locaux install's pour ainsi dire de
 fa'on imm'moriale sur le domaine public. Les terre pleins du port de Bastia pourtant
 rares sont occup's sans titre par les riverains qui y trouvent un stationnement gratuit
 en centre ville. "
 
 Ainsi reli'e au paragraphe des
 " occupations sans titre ", cette phrase para't souligner le
 stationnement permanent sur les terre-pleins du port de lensemble des riverains. La
 r'alit' est sans doute beaucoup plus simple : le stationnement est le fait, durant
 toute lann'e de transporteurs ou dop'rateurs portuaires qui r'alisent au
 quotidien des op'rations sur les cargos rouliers ou ferries. Sagissant des
 riverains dont le stationnement ne saurait 'tre ni', on doit rappeler que la
 fr'quentation du port de Bastia est hyper saisonnalis'e (55% de lensemble du
 trafic durant deux mois de lann'e), hors cette p'riode, on peut difficilement
 'voquer la raret' des terre pleins. Pour autant de nombreuses dispositions tendent
 aujourdhui ' transformer les zones de stationnement en voies de circulation. 
 La Cour rel've par
 ailleurs : " A Bastia, pour les locaux de la C.M.N et de la S.N.C.M,
 implant's sur le domaine public, les imp'ts fonciers restent ' la charge du
 concessionnaire. " Ces compagnies, comme dailleurs ladministration
 des douanes sont des locataires du concessionnaire et ' ce titre non soumis '
 limp't foncier. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CHAMBRE DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DAJACCIO ET DE LA CORSE-DU-SUD 
 A propos du passage relatif
 aux commissions de suivi de la r'forme de la manutention, mentionnant que dans certains
 ports tels que Concarneau et Ajaccio, la commission na m'me pas 't'
 r'unie : 
 Le port dAjaccio, de par
 son positionnement g'ographique en Corse, est uniquement desservi dans le cadre de la
 politique de continuit' territoriale. Il sagit donc dun march' captif,
 partag' entre les compagnies maritimes SNCM et CMN. A ce titre la notion de
 comp'titivit' ne joue pas et les services de lEtat nont donc pas jug'
 opportun ou n'cessaire de r'unir cette commission. 
   
 
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