LA POLITIQUE
 PORTUAIRE FRANCAISE 
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 REPONSE DU PRESIDENT DU
 CONSEIL REGIONAL DU NORD-PAS-DE-CALAIS 
 Vous mavez fait
 parvenir, pour avis, un extrait du rapport de la Cour des comptes relatif ' la politique
 portuaire fran'aise. Cet extrait concerne les choix dinvestissement r'alis's lors
 de l'laboration du contrat de plan 1994/1998 pour le port de Dunkerque et le
 soutien apport' par la r'gion Nord-Pas-de-Calais dans ce cadre. Jai lhonneur
 de vous transmettre ci-apr's les observations que je tenais ' effectuer concernant le
 fond de vos analyses. 
 Les choix dinvestissement
 r'alis's par la r'gion en mati're doutils de manutention ont directement
 d'coul' de la r'forme de la fili're portuaire engag'e en 1991 au port de Dunkerque,
 premier port fran'ais ' lavoir men'e et r'ussie ' la grande satisfaction de
 lensemble des partenaires. 
 Pour conforter lengagement
 des op'rateurs priv's sur le site de Dunkerque, la r'gion a estim' quil
 n'tait pas envisageable de diff'rer plus longtemps la modernisation de
 loutillage, les entreprises de manutention ayant pleinement pris leurs
 responsabilit's en ce domaine. La r'gion, ayant soutenu le premier volet de la r'forme
 de 1992, a donc tout naturellement opt' pour que le volet 'conomique r'ussisse
 'galement. Le taux de participation 'lev' des cr'dits r'gionaux r'sulte de
 loption prise par les partenaires de d'croiser les financements, de mani're ' ne
 pas retarder les op'rations par des montages financiers complexes. Il convient donc de
 retenir un taux dintervention global et non par op'ration. 
 Je dois rappeler que
 l'quipement du Quai des Flandres en portiques conteneurs 'tait d'j' pr'vu au
 X'me Plan. Il na pas 't' r'alis' du fait du d'sengagement de lEtat du
 volet financement des infrastructures. Je partage donc votre analyse sur le r'le de
 lEtat, qui, connaissant parfaitement ce dossier, et ayant particip' activement aux
 r'unions d'laboration du contrat de d'veloppement portuaire et du contrat de
 plan, na 'mis aucune remarque sur des op'rations aujourdhui contest'es. 
 Je ne pense pas cependant que la
 position de la r'gion soit d'nu'e de tout fondement, et que le respect de ses
 engagements financiers ait 't' un effort inutile et co'teux, m'me si les bons
 r'sultats de trafic du port, enregistr's ces derni'res ann'es, ne sont pas encore au
 niveau des esp'rances. En r'alit' un v'ritable travail de fond de r'organisation de
 la gestion portuaire a 't' r'alis' ' Dunkerque, qui lui a permis de se repositionner
 face ' la concurrence internationale et de sadapter ' la demande. Le march' vient
 de d'montrer le bien fond' de ces choix. Non seulement les volumes de trafic 'voluent
 significativement ' la hausse, tant dans le domaine des marchandises diverses que dans
 celui des conteneurs, mais limplantation r'cente dop'rateurs int'gr's,
 laugmentation des investissements priv's et la fiabilit' sociale de la place
 portuaire constituent aujourdhui des atouts envi's par de nombreux autres ports
 fran'ais. 
 Un op'rateur priv'
 naurait, sans aucun doute, pas choisi ce site et ne sy maintiendrait pas,
 sil navait pas poss'd' un 'quipement moderne et adapt'. On le sait
 aujourdhui, le rapprochement entre les op'rateurs fran'ais et 'trangers et la
 constitution de v'ritables r'seaux internationaux dop'rateurs multimodaux,
 constituent des 'l'ments essentiels facilitant la desserte de lhinterland des
 grands ports maritimes. Je me r'jouis que la strat'gie du port de Dunkerque soit all'e
 dans ce sens et lui permette aujourdhui de prendre sa place dans l'volution
 de cet environnement concurrentiel, et notamment europ'en. 
 Pour ma part, lanalyse que
 je fais du non respect des engagements contractuels de lEtat tient davantage du
 pr'texte que dune analyse prospective perspicace. Les moyens financiers octroy's
 ' la DTMPL (Direction du Transport Maritime, des Ports et du Littoral) sont si faibles
 quils ne lui permettent m'me pas dassurer ses obligations dautorit' de
 tutelle dans un port autonome comme Dunkerque. 
 Je suis navr' de constater le
 d'sengagement persistant de lEtat sur trois plans successifs ' Dunkerque (desserte
 maritime dUsinor inscrite au IX' Plan, quai de Flandres au X', terminal Darse 4 au
 X'). Ce d'sengagement traduirait-il une strat'gie portuaire nationale ne privil'giant
 plus que Marseille et le Havre ? Je souhaite ainsi attirer lattention de
 lEtat sur la r'elle mutation du port de Dunkerque, plus largement des 3 ports du
 littoral Nord-Pas-de-Calais, pour entamer sur la base dune vision 'largie
 (Europort), la n'gociation du prochain contrat de plan ; n'gociation que je suivrai
 avec vigilance. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA CAISSE NATIONALE DE
 GARANTIE DES OUVRIERS-DOCKERS (CAINAGOD) 
 La Cour estime que les co'ts
 de gestion " engendr's par lexistence des BCMO et de la
 CAINAGOD " sont " disproportionn's aux besoins ". 
 Une telle assertion est
 surprenante dans la mesure o' la Cour reconna't au BCMO les fonctions dun
 " bureau unique de placement de la main duvre docker ".
 Ces fonctions, qui constituent la majeure partie de lactivit' du BCMO, consistent,
 en effet, ' mettre ' la disposition des entreprises de manutention portuaire des dockers
 professionnels intermittents et des dockers mensualis's. Cette mission correspond ' un
 besoin r'el et important car le trafic portuaire est encore largement irr'gulier et les
 clients du port sont tr's attentifs au temps de passage portuaire. Ainsi, le r'le de
 " bureau de placement " du BCMO sapparente ' celui des
 soci't's dint'rim auxquelles les entreprises font dailleurs appel dans les
 ports ne disposant pas de B.C.M.O.. M'me si les t'ches du B.C.M.O. et de la soci't'
 dint'rim ne sont pas strictement les m'mes, la finalit' est identique :
 satisfaire les besoins compl'mentaires en main duvre des entreprises. 
 D's lors, il semble pertinent,
 pour juger de la " disproportion " par rapport aux besoins des co'ts
 de gestion de lensemble CAINAGOD-BCMO, de comparer le co't pour une entreprise,
 selon quelle sadresse au BCMO ou ' une soci't' dint'rim. On constate
 que dans le cas du BCMO-CAINAGOD., le co't de la prestation est de moins de 7 % du
 salaire brut (moyenne nationale), tandis que la marge courante des soci't's
 dint'rim se situe entre 40 % et 60 % du salaire brut. Ainsi, lid'e que la
 CAINAGOD-BCMO. pr'sente des " co'ts disproportionn's " est
 totalement infond'e, dautant plus que les entreprises qui recourent ' ses services
 ne financent, depuis 6 ans, que 50 % environ du co't indiqu' ci-dessus,
 lautre moiti' 'tant prise ne charge par les recettes propres de la CAINAGOD. 
 Les exemples cit's par la Cour
 pour justifier les " co'ts de gestion disproportionn's " ne sont pas
 convaincants. 
 1' Dune part, la Cour
 oppose le montant des cotisations patronales, soit 8 MF, et le co't de fonctionnement de
 la CAINAGOD, structure centrale (5 MF). Elle laisse ainsi entendre que 5 MF sont
 d'pens's pour encaisser 87 MF. Cet argument ne peut 'tre retenu car les op'rations
 effectu'es pour lencaissement des contributions ne repr'sentent que 2,5 % des
 t'ches du service central. En laissant croire que cette activit' co'te 5 MF, elle passe
 sous silence 97,5 % des t'ches de lorganisme, ce qui rend la comparaison peu
 cr'dible. 
 2' Dautre part, elle
 signale que les entreprises cotisent ' hauteur de 277 F par vacation ch'm'e et que la
 CAINAGOD-BCMO verse une indemnit' de garantie de 107 F. On distingue mal en quoi les
 chiffres pr'sent's sont d'monstratifs dun co't 'lev' de la structure. Ce
 serait le cas si les BCMO et la CAINAGOD ne faisaient que payer des indemnit's de
 garantie et 'taient ainsi ramen's ' un r'le dASSEDIC pour dockers. Mais la Cour,
 elle-m'me, reconna't quils effectuent dautres t'ches. D's lors, sachant
 que le service de lindemnit' de garantie repr'sente moins de 5 % des t'ches des
 BCMO, le montant de la cotisation cit'e par la Cour (227 F) na rien de surprenant
 car il sert ' financer, outre les 107 F dindemnit's, lensemble des
 activit's et notamment, lorganisation des embauches dont on a vu ci-dessus
 quelle permettait aux entreprises de faire de substantielles 'conomies par rapport
 au recours ' lint'rim. 
 En fait, la Cour consid're que
 lensemble des t'ches des BCMO ne sont pas " dissociables " de
 la gestion des indemnit's de garantie. Tel nest pas le cas. Dune part, il
 ny a aucun rapport entre le paiement des indemnit's et des activit's aussi
 diverses que : lorganisation des embauches, le suivi des qualifications et des
 inaptitudes des dockers, la d'livrance dattestations diverses, linstruction
 des sanctions, les op'rations li'es aux radiations ou ' la r'int'gration au BCMO des
 dockers mensualis's licenci's par les entreprises etc
 Dautre part, les
 activit's relatives ' lembauche de dockers occasionnels nont aucune
 incidence sur la gestion de lindemnit' de garantie, puisque ces dockers nen
 b'n'ficient pas. Enfin, dans le cas o' le BCMO ne paie pas dindemnit's car les
 dockers connaissent le plein emploi (cest la situation ' Bastia), le crit're
 " indemnit's de garantie " na pas de sens pour appr'cier le
 co't de gestion. Ainsi, la gestion des indemnit's de garantie est parfaitement
 dissociable de la grande majorit' des t'ches du BCMO qui, pour lessentiel,
 consistent ' g'rer des dockers et ' fournir des prestations aux entreprises. 
 A lappui de son jugement,
 la Cour invoque la baisse importante du volume des t'ches, laissant croire que la
 CAINAGOD ne se serait pas adapt'e ' cette 'volution. Cest inexact car la CAINAGOD
 na pas cess', depuis la r'forme de 1992, dadapter ses effectifs (197 en
 1992, 25 en 1999), de r'duire ses budgets (118 MF en 1992, 11 MF en 1999 en francs
 courants), de rationaliser loutil informatique, de simplifier les proc'dures,
 dexiger du personnel une tr's large polyvalence, etc
 en un mot,
 dassumer les missions qui lui sont confi'es avec le souci constant des co'ts. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CAISSE REGIONALE DASSURANCE MALADIE DE BRETAGNE 
 La CRAM de Bretagne a pris
 connaissance du rapport en ce quil touche la r'forme de la manutention. 
 La Cour souligne des diff'rences
 fortes qui ne sexpliquent pas seulement par les risques inh'rents ' la profession
 entre la population des dockers et lensemble de la population salari'e, quil
 sagisse du co't des accidents et de leur fr'quence. Elle indique un chiffre
 particuli'rement 'lev' pour les intermittents (70 921 F pour une incapacit'
 temporaire) dans la circonscription de la CRAM de Rennes. 
 Les investigations faites '
 partir des 'l'ments statistiques disponibles nous conduisent ' souligner que le montant
 indiqu' est en accord avec les chiffres dont nous disposons et concerne sp'cifiquement
 les quelques dizaines de dockers intermittents soumis au r'gime de la vignette du port de
 Brest. 
 Les autres r'sultats pour le
 risque manutention en Bretagne sont coh'rents avec les r'sultats nationaux (co't moyen
 dune incapacit' temporaire pour le personnel mensualis' 11 082 F et pour les
 autres personnels occasionnels 7 467 F). 
 Lobservation montre, par
 ailleurs, pour les intermittents soumis au r'gime de la vignette que les deux tiers des
 arr'ts sont justifi's par des " douleurs lombaires " avec des
 arr'ts pouvant se poursuivre sur une tr's longue dur'e. 
 Ces constats montrent
 linfluence du statut sur les r'sultats. Il faut noter que les efforts de
 pr'vention qui sont de la responsabilit' de la CRAM ne peuvent porter des fruits
 quavec des acteurs volontaires dans ce domaine. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CAISSE REGIONALE DASSURANCE MALADIE DES PAYS DE LA LOIRE 
 La CRAM des Pays de la Loire a
 pris connaissance de lextrait du rapport relatif ' la r'forme de la manutention. 
 La Cour souligne des diff'rences
 fortes qui ne sexpliquent pas seulement par les risques inh'rents ' la profession
 entre la population des dockers et lensemble de la population salari'e, que ce soit
 le co't des accidents ou leur fr'quence. Elle indique un chiffre 'lev' pour les
 intermittents (50 114 F pour une incapacit' temporaire) ' Nantes, dans la
 circonscription de la CRAM des Pays de la Loire. 
 Les 'l'ments statistiques dont
 nous disposons permettent de confirmer ce chiffre. 
 Les missions confi'es ' la
 caisse r'gionale en mati're de risques professionnels sont de deux types : 
 
 - Le calcul de la tarification annuelle, par
 'tablissement, pour la couverture des accidents du travail et des maladies
 professionnelles. Ce calcul est effectu' sur la base des 'l'ments de salaires fournis
 par les entreprises elles-m'mes et des 'l'ments de d'penses fournis par les caisses
 primaires dassurance maladie. Le r'le de la caisse r'gionale ne consiste
 qu' appliquer les textes relatifs ' cette tarification.
 
 - La pr'vention des risques professionnels. La
 r'forme de la manutention a favoris' le d'veloppement dactions de pr'vention au
 b'n'fice des salari's de la manutention portuaire. En effet sil est tr's
 difficile de sadresser aux dockers intermittents, cest-'-dire ' des
 individus, il est plus ais' de promouvoir la pr'vention aupr's des entreprises
 employant des dockers mensualis's ou occasionnels. Nos actions au b'n'fice de ces deux
 derni'res cat'gories sapparentent ' celles d'ploy'es aupr's de toutes les
 entreprises, quelle que soit lactivit'.
 
  
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA
 CAISSE REGIONALE DASSURANCE MALADIE DU SUD-EST (CRAM SUD-EST )
 La branche accidents du travail
  maladies professionnelles de la CRAM-SE est pr'occup'e depuis longtemps par les
 prestations dindemnisation des accidents du travail vers'es aux ouvriers dockers. 
 De plus, nous avons 't'
 alert's par lUnion nationale des industries de la manutention de la remont'e
 actuelle des statistiques que rien ne permet dexpliquer sur le plan technique. 
 Notre action pour lutter contre
 ce d'rapage se situe ' plusieurs niveaux : 
 - coop'ration avec
 l'chelon r'gional du contr'le m'dical en ce qui concerne la reconnaissance des
 accidents ; 
 - conf'rence de presse sur la
 pr'vention pr'vue avec lensemble des acteurs et partenaires de la manutention
 portuaire ; 
 - action globale engag'e avec
 toutes les entreprises de manutention pour quelles lancent simultan'ment des
 politiques et des actions de pr'vention coh'rentes ; 
 - mise ' lordre du jour de
 nombreuses s'ances du comit' technique r'gional concern'. 
 REPONSE DU PRESIDENT DU CONSEIL
 NATIONAL DES TRANSPORTS (CNT) 
 Dans le texte qui ma 't'
 envoy', il est indiqu' que le conseil national des transports " sest
 jusqu' maintenant focalis' sur les transports terrestres et plus particuli'rement
 routiers ". 
 Cela a 't' tr's largement le
 cas dans le pass'. 
 Sur ce point je crois toutefois
 utile de souligner que le CNT a 't' mis en place dans le cadre de la Loi
 dOrientation des Transports Int'rieurs (LOTI) : ses comp'tences oblig'es
 sont de ce fait limit'es ' ce type de transports dont le mode routier repr'sente
 environ 80 %. 
 Au-del' de cette comp'tence
 obligatoire, rien nemp'che bien 'videmment le ministre en charge des transports de
 saisir le CNT de questions d'bordant le cadre strict de ce texte. 
 Pour sa part, le CNT dans ses
 rapports annuels comme dans ses rapports sociaux sest attach' ' traiter de tous
 les modes de transports, notamment maritimes. 
 Jajoute que
 lorganisme que je pr'side soriente progressivement sur la prise en compte de
 tous les modes de transports. Cest ainsi que, lors de son assembl'e g'n'rale du 1er juillet
 1999, il a pr'sent' au ministre de l'quipement, des transports et du logement, un
 avis relatif ' la desserte terrestre des ports fran'ais. 
 En outre, dans le but
 dadapter les structures ' l'volution, le ministre a demand' au CNT lors de
 cette m'me r'union, du 1er juillet dernier, de lui faire des propositions de
 modifications du d'cret du 24 f'vrier 1984 qui d'finit ses missions et ses
 structures : il sagira, en particulier, de pr'voir une articulation avec les
 autres conseils existants ou futurs en mati're maritime et a'rienne afin dassurer
 une prise en compte homog'ne et coh'rente des politiques de transport. 
 R'ponse dE
 LADMINISTRATEUR DU GROUPEMENT DINTERET ECONOMIQUE (GIE) DRAGAGES-PORTS 
 Les travaux de dragage
 r'alis's dans les ports de la comp'tence de lEtat sont r'alis's soit en r'gie
 directe, soit ' lentreprise. Dans le premier cas, les engins sont lou's par le
 groupement dint'r't 'conomique (GIE) Dragages-Ports aux ports autonomes ou aux
 services de lEtat charg's dun port dint'r't national, qui les arment
 et les exploitent. Dans le deuxi'me, ils donnent lieu ' appels doffres, remport's
 par des entreprises belges ou n'erlandaises, qui dominent le march' mondial du dragage. 
 Les comparaisons faites entre les
 prix obtenus ' loccasion des appels doffres et les co'ts des engins
 exploit's en r'gie font g'n'ralement appara'tre des 'carts significatifs en faveur
 des entreprises. Plusieurs 'l'ments peuvent 'tre avanc's pour expliquer ces
 diff'rences : productivit' intrins'que des engins, conditions darmement,
 co't dentretien des dragues du parc public, recours ' une main duvre
 ' bon march' dans les entreprises, adossement de ces derni'res aux march's de leurs
 pays, qui leur permettrait de coter leurs offres aux co't marginaux, caract're ponctuel
 des op'rations qui donnent lieu ' appel doffres, etc
 Cette situation exige
 des efforts constants en mati're de productivit' du parc public, et, plus
 g'n'ralement, le d'veloppement de r'flexions sur lad'quation de
 lorganisation de lactivit'. 
 La politique actuellement suivie
 dans les ports de la comp'tence de lEtat consiste ' traiter ' lentreprise
 les dragages dam'lioration des infrastructures portuaires, et ' traiter en r'gie
 les dragages dentretien. 
 Cette politique permet dune
 part dobtenir sur les op'rations de travaux neufs des conditions de prix
 avantageuses, obtenues au terme dappel doffres organis's op'ration par
 op'ration ; les programmes de travaux neufs, par nature bien identifi's, sont
 programm's, organis's et financ's au coup par coup. Ces pratiques 'vitent la
 constitution dun parc techniquement diversifi', qui serait n'cessaire pour
 r'pondre ' la multiplicit' des natures de travaux ' r'aliser dans le domaine des
 dragages dam'lioration des profondeurs. Elles permettent aussi dacc'der '
 une certaine connaissance des prix du march'. 
 Elle est coh'rente avec le
 caract're 'minemment strat'gique de la tenue des profondeurs pour les ports, en
 particulier les ports destuaire (on peut sur ce sujet se r'f'rer '
 lorientation prise par le pool de ports britanniques Associated British Ports,
 privatis's dans les ann'es 1980, qui a cr'' pour des raisons de cette nature sa propre
 filiale de travaux de dragages, laquelle assure, en exclusivit', lentretien de ces
 ports). Elle int'gre aussi le caract're permanent du besoin dentretien, et la
 r'activit' n'cessaire pour faire face ' l'volution souvent rapide de la
 situation des profondeurs. Elle autorise enfin un traitement dans la dur'e du probl'me
 social pos' par lactivit'. 
 La politique actuelle
 sinscrit dans la continuit' des efforts r'alis's depuis plus de vingt ans pour
 am'liorer la productivit' des dragages dentretien de nos ports. On peut rappeler
 ' ce sujet que le parc comprenait, peu avant la constitution de Dragages-Ports en 1980,
 plus de 150 engins. Ce nombre a 't' ramen' ' 40 en 1999. Dans le m'me temps, les
 effectifs (comprenant les marins, les personnels dateliers, et les administratifs)
 sont pass's de 2 000 en 1976 ' 800 environ en 1999. 
 Depuis 1995, a en outre 't'
 lanc'e une nouvelle r'flexion sur ladaptation du parc de dragues consacr' aux
 dragages dentretien. Au terme de cette r'flexion, il appara't que : 
 . Le parc actuel est insuffisant
 pour prendre en charge la totalit' des travaux dentretien actuels, et a fortiori
 ceux qui vont sy ajouter du fait dune part de la r'alisation des grands
 projets de d'veloppement des infrastructures portuaires que sont Port 2000 et Donges Est,
 et dautre part des pressions des milieux 'cologistes pour labandon de
 certaines techniques de dragage dentretien. 
 . Son 'ge moyen, en d'pit des
 op'rations de renouvellement des ann'es 1980, reste trop 'lev' ; et certains
 engins sont techniquement obsol'tes. 
 Ces r'flexions ont conduit '
 l'laboration dun sch'ma directeur du parc de dragues, qui consistera, au
 cours des 10/12 ans ' venir, ' remplacer les engins les plus anciens par des dragues
 modernes, moins nombreuses quaujourdhui (16 engins au total vers 2010, contre
 41 en 1999) mais en moyenne plus importantes et dans tous les cas plus performantes. Le
 parc qui r'sultera de cette op'ration sera nettement plus productif que lactuel,
 et permettra la prise en charge de la totalit' des travaux de dragage dentretien,
 pour un co't global inf'rieur. Une cons'quence de laugmentation de la taille
 moyenne des engins sera que chaque drague aura ' intervenir non plus quasi exclusivement
 dans son seul port daffectation comme aujourdhui, mais souvent dans les ports
 voisins. Cette situation implique une 'volution des modes de gestion du parc, dans le
 sens dune certaine centralisation de lexploitation des engins. 
 La mise en uvre de ce
 sch'ma commence d's lexercice 2000, avec la mise en chantier de deux nouvelles
 dragues aspiratrices en marche destin'es ' r'tablir la capacit' du parc, et ' en
 am'liorer la productivit' globale. La conclusion des march's correspondants est
 subordonn'e ' la conclusion daccords (pass's avec les ports) sur les conditions
 dexploitation des engins, visant ' en d'velopper le caract're interportuaire, et
 daccords (pass's avec les partenaires sociaux) sur les conditions darmement
 des nouvelles dragues, visant ' aligner l'conomie de ces engins sur celle des
 dragues 'quivalentes des entreprises belges et n'erlandaises. 
 Globalement, les effectifs des
 marins employ's sur les dragues devraient d'cro'tre de 460 ' 340 environ. Cette
 'volution devrait permettre de ramener les d'penses de dragages dentretien (hors
 hydrographie) des ports de la comp'tence de lEtat, consolid'es, de 420 MF ' 380
 MF/an environ. 
 REPONSE DU DIRECTEUR GENERAL
 DE LINSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE SUR LES TRANSPORTS ET LEUR SECURITE (INRETS) 
 La Cour indique dans son rapport
 que " les services charg's des affaires portuaires ne b'n'ficient pas de la
 part des organismes techniques d'pendant du minist're de l'quipement de
 lappui qui leur serait n'cessaire (...). LInstitut National de Recherche sur
 les Transports et leur S'curit' (INRETS) concentre son activit' sur les transports
 terrestres et leur s'curit' ". 
 Linstitut souhaite apporter
 les 'l'ments de r'ponse ci-apr's expos's visant : dune part, les
 modalit's de prise en compte de la demande, dautre part, la pr'sence de
 linstitut dans le domaine portuaire ou sur des recherches pouvant indirectement
 toucher le domaine portuaire. 
 Les modalit's de prise en compte
 de la demande 
 LINRETS, plac' sous la
 tutelle du minist're charg' de la recherche et du minist're de l'quipement, des
 transports et du logement, 'labore chaque ann'e outre un projet de budget, un programme
 de recherche lequel constitue une d'clinaison du programme pluriannuel. Programme
 pluriannuel et programme annuel sont pr'sent's au minist're de tutelle et aux instances
 aupr's de linstitut, conseil scientifique, conseil dadministration, chacun
 pouvant demander des inflexions aux programmes ou demander que les orientations futures
 int'grent telle ou telle pr'occupation. 
 Il nappara't pas dans les
 d'bats ant'rieurs de demandes pr'sent'es quauraient pu relayer, de la part de la
 direction charg'e des ports, le repr'sentant du minist're charg' des transports. 
 Si en effet, lINRETS
 consacre une partie importante de son activit' aux transports terrestres et ' la
 s'curit', il nest pas, pour autant, absent du domaine de transports,
 linstitut devant appr'hender tous modes de transports, comme en t'moigne les
 programmes pluriannuels ou les rapports dactivit's. 
 La pr'sence de lINRETS dans le domaine portuaire 
 Le programme de recherche
 1996-1999 comporte un axe consacr' aux transports maritimes comportant des aspects
 relevant de la socio-'conomie, de lergonomie ou faisant appel ' des technologies
 avanc'es. 
 Les objectifs g'n'raux de
 laxe maritime sont : lanalyse des politiques maritimes et des cha'nes de
 transport international, la d'finition et l'valuation des moyens logistiques et
 des syst'mes dinformation qui y sont associ's, la d'finition et
 l'valuation des syst'mes dinformation et de gestion du trafic maritime et
 fluvial, l'valuation et/ou la conception de nouveaux outils pour laide ' a
 conduite des navires constituant le trafic maritime et fluvial. 
 Ainsi sont men's des travaux sur
 : les cha'nes de transport maritime et le commerce international ; les march's
 maritimes et les conditions de concurrence ; la comp'titivit' portuaire
 europ'enne ; les liens t'l'matiques entre les ports et leurs partenaires (dans le
 cadre du projet COST) ; la politique des co'ts et charges des syst'mes
 dinformations communautaires des ports ; lanalyse et l'valuation
 de syst'me dinformation pour la gestion des flux de marchandises ; le syst'me
 MATIAS, projet du 4'me programme civil de recherche et de d'veloppement -Maritime Trafic
 Image Advanced System- visant le d'veloppement de m'thodes capables de reconstituer et
 de pr'dire limage du trafic maritime dune zone aussi vaste que la
 M'diterran'e, la Baltique ou la Mer du Nord ; le r'seau VTMIS-NET (Vessel Traffic
 Management Information System - Network) ; les conditions dusage des syst'mes
 dinstrumentation ' bord des ferries ' haute vitesse. 
 REPONSE DU PRESIDENT DE LA SOCIETE FRAN'AISE
 DETUDES ET DE REALISATIONS MARITIMES PORTUAIRES ET NAVALES (SOFREMER) 
 Devant les difficult's
 rencontr'es dans ling'nierie classique (baisse du march', concurrence avec les
 ports autonomes, d'veloppement de la privatisation des ports) les actionnaires de
 Sofremer ont d'cid' en 1997 de r'orienter lactivit' de Sofremer vers les
 services ' lexploitation portuaire (animation technique, conseil) dans le cadre de
 concessions dinfrastructures portuaires qui se d'veloppent partout dans le monde. 
 Cette r'orientation sest
 faite par adossement au groupe EGIS (ex-Scetauroute), ' travers sa filiale Transroute
 International, dans le cadre de la diversification du groupe dans de nouvelles
 infrastructures de transport (ports, a'roports, transports en commun en site propre). 
 Transroute International est
 devenue en 1997 actionnaire de Sofremer par rachat des actions d'tenues par lEtat
 fran'ais et la Caisse Fran'aise de D'veloppement, puis majoritaire (70 %) par
 augmentation de capital r'alis'e en 1998. 
 Les ports autonomes et
 lUPACCIM sont rest's actionnaires ' hauteur de 30 %, le savoir-faire des ports en
 mati're dexploitation portuaire compl'tant le savoir-faire du groupe EGIS en
 mati're de montage de concessions. 
 Le nouvel actionnariat de
 Sofremer permet davoir un responsable bien identifi' (le groupe EGIS) de la bonne
 marche et du d'veloppement de la soci't'. La nouvelle orientation de Sofremer fait
 dispara'tre les probl'mes 'ventuels de concurrence avec les ports autonomes, ceux-ci
 n'tant pas habilit's ' intervenir directement dans les exploitations portuaires
 ' l'tranger. 
 REPONSE DU PRESIDENT DU SAN DES RIVES NORD OUEST DE
 LETANG DE BERRE 
 Le SAN des Rives Nord
 Ouest de lEtang de Berre, regroupant les trois villes Istres, Fos-sur-Mer, Miramas,
 souhaite apporter les observations suivantes : 
 - le Port Autonome de Marseille
 (P.A.M.) poss'de un site localis' sur le territoire syndical et plus pr'cis'ment la
 commune de Fos-sur-Mer, distant de 50 kms de Marseille. La phrase " A Marseille
 
 la fiscalit' appliqu'e dans la zone de Fos " m'riterait davantage de
 pr'cision ; 
 - lappr'ciation
 " la fiscalit' locale appliqu'e dans la zone de Fos 
 par le S.A.N. est
 forte " demande ' 'tre nuanc'e, sachant que les entreprises install'es sur
 la zone relevant du territoire syndical sont pour la plus grande part plafonn'es ' la
 valeur ajout'e ; 
 - concernant le comparatif avec
 les ports dEurope du nord, et sans appr'ciation plus d'licate sur le plan
 international, il convient de constater que les entreprises capitalistiques ne d'cident
 pas de leur implantation en mettant en exergue le seul co't fiscal (selon le conseil des
 imp'ts. Le facteur taux dimposition est secondaire dans lintention de
 d'localiser) : lorsquelles ont cette pr'occupation, elles prennent en
 consid'ration le co't r'el (imp't sur les soci't's, cotisations sociales,
 plafonnement ' la valeur ajout'e). 
 En outre, le rapport du S'nat,
 qui lui-m'me se r'f're aux 'tudes du conseil des imp'ts, nous para't plus argument'
 que celui du port autonome et les conclusions plus pertinentes pour conclure que
 loriginalit' fran'aise dans cette comparaison est essentiellement le manque de
 lisibilit' qui provient de l'miettement de la carte administrative. Par
 cons'quent, la seule citation du taux de taxe professionnelle vot' par les
 collectivit's, dans le rapport de la Cour, lui-m'me
 " cr'dibilis' " par un rapport non officiel ne nous para't pas
 souhaitable, en tant que d'formant les conclusions officielles et, incomplet dans
 lappr'ciation du r'gime fiscal global des entreprises implant'es dans la r'gion
 portuaire. En tout 'tat de cause, la collectivit' souhaiterait b'n'ficier de la
 facult' dexon'ration dans le cadre de la politique dam'nagement du
 territoire dont elle est actuellement exclue. 
 Il est ' signaler 'galement que
 les projets logistiques ne sont pas 'ligibles ' la prime dam'nagement du
 territoire, ce qui ne permet pas aux collectivit's territoriales dabonder ces
 implantations, contrairement ' ce qui existe dans certains pays vis's. 
 Enfin, la proposition du conseil
 national des imp'ts dinstaurer une taxe professionnelle unique et le syst'me
 centralis' existant en la mati're au Royaume-Uni semble introduire une novation de
 nature ' priver les collectivit's de leur autonomie fiscale et par cons'quent, '
 supprimer lappr'ciation locale sur la d'cision dinvestissement en laissant
 ' lEtat lint'gralit' de la politique fiscale. 
   
 
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